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Marais d'importance nationale
Une partie du petit vallon (Les Cloujons) et le Plan de Viellar sont classés à l’Inventaire fédéral des bas-marais d’importance nationale. La zone est plus ou moins humide en surface, selon les périodes. Elle est notamment influencée par la fonte de la glace ou de la neige, en amont. Plusieurs espèces rares y fleurissent: cardamine des ruisseaux, laîche bicolore, jonc arctique, etc.
Une "mise en eau temporaire"
Selon la période à laquelle vous vous baladez, le bas-marais que vous traversez ne ressemblera peut-être pas, au premier coup d’œil, à la vision que l’on peut avoir de ces zones humides. Il peut paraître relativement sec et passer inaperçu lorsque les linaigrettes ou la cardamine des ruisseaux, spécifiques à ce type de biotope, ne sont pas en fleurs. Le bas-marais présente en effet un aspect de « mise en eau temporaire », qui dépend du régime du Lachon, la rivière au bord de laquelle vous vous trouvez (poste 8), et d’un torrent qui l’alimente par le nord. Lorsque leur débit est faible, le sol s’assèche quelque peu.
7,7 hectares classés
7,7 hectares sont classés depuis 2017 à l’Inventaire fédéral des bas-marais d’importance nationale. La zone protégée débute un peu plus haut dans le vallon que vous avez traversé. Peut-être avez-vous remarqué sur votre gauche, au moment où les lapiés s’écartent, une petite gouille typique de ces espaces marécageux. Depuis là où vous vous situez, la limite orientale de la zone classée est bien visible, puisqu’elle est marquée par une série de piquets en bois. Ils servent à délimiter la zone autorisée à la pâture du bétail de l’alpage voisin.
L'importance du glacier pour le marais
Un bas-marais est une zone humide générée par un excès d’eau de la nappe phréatique ou de ruissellement. La particularité de celui-ci est d’avoir été formé par les glaciers, que ce soit du point de vue géomorphologique ou de son alimentation en eau. La fonte de la glace ou de la neige joue un rôle conséquent, en alimentant la nappe phréatique. Le plus important pour son maintien est évidemment de disposer d’eau en suffisance. On peut craindre qu’avec le changement climatique et la fonte du glacier, cette condition ne soit plus remplie et que ce biotope disparaisse. Ce serait regrettable, non seulement pour la biodiversité, mais également pour les autres bénéfices écosystémiques fournis par ces zones humides : purification de l’eau qui les traverse, stockage de CO2, limitation des risques de crues grâce à leur importante capacité de rétention d’eau.


