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Tourisme
En 1964, le téléphérique reliant le col du Pillon, sur le territoire du canton de Vaud, au glacier des Diablerets est mis en service. L’exploitation de la région à des fins touristiques débute. Les téléskis, construits entre 1971 et 1993, étaient avant tout destinés au ski d’été. Une décennie environ après la mise en service du dernier-né, les modifications de l’enneigement et le recul du glacier obligent les exploitants à renoncer à cette pratique.
Une portion d'histoire
Les téléskis que vous voyez sur les lapiés appartiennent à l’entreprise Glacier 3000, qui exploite diverses installations de loisirs situées entre le col du Pillon, dans la région des Diablerets, et le glacier de Tsanfleuron, sur territoire saviésan. C’est en 1959 que naît l’idée d’exploiter un téléphérique dans le massif des Diablerets. Quatre ans plus tard, une première liaison est inaugurée côté bernois ; l’année suivante, l’installation reliant le col du Pillon au glacier des Diablerets est mise en service.
S’ils sont actuellement en fonction uniquement en hiver, pendant plusieurs décennies, ces téléskis l’étaient également durant la saison estivale. Ils ont d’ailleurs été construits avant tout pour développer l’offre de ski d’été : le premier en 1971 et le dernier en 1993. Une dizaine d’années plus tard, les trois installations situées sur le glacier de Tsanfleuron sont laissées à l’arrêt hors période hivernale. Les changements climatiques, et avec eux les modifications de l’enneigement et le recul du glacier, ne rendaient plus possible cette exploitation. Aujourd’hui, l’entreprise exploitante doit également s’adapter pour maintenir la saison d’hiver; elle le devra toujours plus dans les années à venir.
Un aérodrome glaciaire ?
La région serait peut-être tout autre aujourd’hui si un projet imaginé dans les années 1960 s’était réalisé : accueillir le premier aérodrome glaciaire de tourisme du monde ! L’initiative est alors portée par le célèbre « pilote des glaciers » Hermann Geiger. L’aérodrome avait pour objectif de faire de la région une destination unique, idéale pour des excursions glaciaires et du ski d’été. Sa proximité avec l’aérodrome de Montreux (quelques minutes de vol), l’une des principales destinations touristiques d’alors, était un argument fort. Le projet a d’abord rencontré un certain écho, avant de s’enliser et d’être abandonné.


