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Hydroélectricité
À cet emplacement, deux réseaux d’eau se croisent : le bisse le long duquel vous vous promenez, destiné à l’irrigation, et, sous vos pieds, une galerie d’adduction pour la production hydroélectrique. Les eaux de la Nétage et de la Morge sont amenées vers le val de Derborence et, de là, vers la centrale électrique d’Ardon. D’où vous êtes, vous pouvez apercevoir en contrebas la prise d’eau de la Morge, exploitée dans le cadre de ce complexe hydroélectrique par la société Lizerne et Morge SA.
Des eaux captées pour la production hydroélectrique
À cet emplacement, deux réseaux d’eau différents se croisent, presque perpendiculairement : le bisse le long duquel vous vous promenez, destiné à l’irrigation, et, sous vos pieds, une galerie d’adduction pour la production hydroélectrique. Captées non loin d’ici, les eaux de la Morge et de la Nétage sont amenées vers le vallon voisin, celui de Derborence. Elles rejoignent alors les eaux de la Lizerne et celles de la Derbonne, puis sont dirigées vers la centrale électrique d’Ardon, où elles seront turbinées.
Le génie de nos ancêtres
L’exploitation des cours d’eau valaisans pour la production électrique date de la toute fin du XIXe siècle. Le canton adopte alors une loi sur les concessions de forces hydrauliques. Nos ancêtres font un choix des plus ingénieux : manquant de ressources financières pour engager des projets dans ce domaine, ils décident de louer les eaux à des entreprises pour une période déterminée. Des contrats sont signés entre des entreprises d’exploitation et les communes, propriétaires des eaux.
En 1962, les communes de Savièse et de Conthey concèdent, pour une durée de 80 ans, l’exploitation hydroélectrique des eaux de la Morge et de la Nétage à la société Lizerne et Morge SA. Toutes deux y introduisent des clauses leur assurant une réserve d’eau suffisante pour l’irrigation et l’alimentation en eau potable.
Débit résiduel
Les autorités communales pensaient déjà en termes de multifonctionnalité de l’eau. Une question n’était cependant pas encore à l’ordre du jour: sauvegarder sa valeur naturelle, être attentif à son rôle biologique.
Entre le lieu de prélèvement et celui de restitution de l’eau, le débit des cours d’eau peut être fortement diminué, perturbant l’écosystème nécessaire à de nombreuses espèces. Depuis 1992, la loi impose le respect de débits résiduels. Entre 6 et 12 % des eaux doivent être réservés à la nature. Des adaptations ont été faites dans ce sens en 2021 : un système installé au niveau de la prise d’eau permet d’assurer un débit résiduel permanent de 20 litres par seconde.