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Irrigation
Avec ses 335 hectares de vignes, Conthey fait partie des plus grandes communes viticoles du Valais. Un tel vignoble nécessite une quantité conséquente d’eau pour son arrosage, puisque l’on estime les besoins annuels d’un plant de vigne à 500 à 600 mm. L’irrigation se faisait, jusqu’à peu, essentiellement par aspersion. La commune, aidée par l’État, a construit dans les années 1980-1990 le réseau permettant à tous les secteurs du vignoble de disposer d’eau. De leur côté, les propriétaires se regroupent en consortage pour gérer « les derniers mètres » qui relient la conduite principale aux parcelles.
Eau et vigne
Avec ses 335 hectares de vignes, Conthey fait partie des plus grandes communes viticoles du Valais. Elle tient le troisième rang de ce classement, après Chamoson et Sion. La vigne y est présente depuis le XIVe siècle, mais c’est surtout au XIXe siècle que cette culture se développe. À partir des années 1950, la viticulture valaisanne connaît un essor important ; le canton devient le premier producteur de Suisse en 1957. À Conthey, la surface de vignes passe de 168 hectares en 1930 à 366 en 1994.
Si la vigne est considérée comme une culture résistante à la sécheresse, elle est pourtant très sensible au manque d’eau aux différents stades de sa croissance. Une irrigation correcte est très importante pour limiter tout stress hydrique à la plante. On estime ses besoins annuels à 500 à 600 mm, avec un minimum vital de 400 mm. Un apport modéré d’eau par l’irrigation est nécessaire lors d’une année sèche.
Un réseau d’irrigation adapté
Dans les années 1980-1990, une des préoccupations du canton est de développer les réseaux d’irrigation du vignoble et de favoriser un arrosage par aspersion, soit la projection de fines gouttes d’eau dans l’air. C’est à cette période que Conthey équipe les différents secteurs de la commune pour assurer des apports suffisants en eau. Des travaux d’envergure sont réalisés.
Le réseau d’irrigation communal compte deux réservoirs de 2000 m3 qui permettent de stocker l’eau et de la décanter, 25 chambres de régulation et près de 27 000 m de conduites de transport et de distribution. Ce système très bien pensé permet d’amener l’eau dans les différents secteurs d’irrigation. La responsabilité de la commune s’arrête là. Les derniers mètres, qui permettent de desservir chaque parcelle, sont gérés par les propriétaires, le plus souvent réunis en consortage. Aujourd’hui, comme de plus en plus de privés confient leurs vignes à des exploitants, cette organisation associative peut connaître quelques difficultés et l’état du réseau de conduites secondaires s’en ressent.
Un plan cantonal de modernisation du vignoble
En 2024, le canton du Valais a annoncé un vaste plan de modernisation, d’adaptation et de valorisation du
vignoble. Parmi les défis à relever: l’adaptation du système d’irrigation pour tenir compte d’un accès à l’eau plus limité à certaines périodes de l’année. Parmi les solutions préconisées pour rationaliser cette utilisation : le passage de l’arrosage par aspersion au système du goutte-à-goutte ou le remplacement de certains cépages par d’autres, plus résistants à la sécheresse.
