Famille de parrainage : un lien chaleureux et fluide
Frédéric et Nami, quand le travail scolaire devient un plaisir partagé avec tout une famille
Frédéric et Nami, quand le travail scolaire devient un plaisir partagé avec tout une famille
Frédéric* est un homme fraîchement retraité. Une à deux fois par semaine, depuis bientôt trois ans, il se rend au domicile de Nami*, écolière aujourd’hui en 6H, afin de l’aider à faire ses devoirs et ses leçons. Nami est Erythréenne et vit avec sa maman et son petit frère.
Quand Frédéric a commencé cet accompagnement bénévole, il a surtout fait de la lecture et de l’écriture avec la fillette. Toujours accueilli avec un café, une boisson, des fruits par la maman, il a créé au fil du temps un lien fort avec toute la famille qui le considère comme un ami.
Frédéric, bien que n’ayant pas eu la disponibilité pour aider également la maman pour ses cours de français, ne s’en tient pas au seul soutien scolaire. Il fait diverses activités avec les enfants, comme aller au parc, faire des sorties à vélo, des balades, joue avec eux. Tout le monde a énormément de plaisir à vivre ces moments simples et à passer du temps ensemble.
La motivation de Frédéric à s’engager pour accompagner un ou une migrante du domaine de l’asile a été le désir, après 15 années passées à beaucoup voyager pour son travail, de renouer avec la vie associative et le travail bénévole. Ouvert au monde extérieur, curieux, parlant les langues, il s’est dit que le secteur de l’asile serait sans doute approprié pour donner du sens à son temps libre. Alors en pré-retraite, il savait qu’il en aurait bientôt beaucoup, de temps libre, et il cherchait une activité gratifiante et stimulante.
Sa première mission a consisté à accompagner un adolescent Afghan requérant d’asile mineur non accompagné. Frédéric avait du mal à le motiver et le soutien était compliqué. Quand le jeune est parti en apprentissage, Frédéric a mis fin à sa mission et demandé une autre qui serait plus proche de ce qu’il cherchait. Ce fut le cas avec Nami.
Ce que Frédéric apprécie par-dessus tout dans son engagement, c’est le lien affectif qu’il a pu tisser avec Nami et son petit frère. N’ayant lui-même pas de petits-enfants, il est touché par l’affection que lui portent les enfants, et il a toujours énormément de plaisir à les retrouver, ainsi que leur maman. Le temps ici est un atout majeur : trois ans ne sont pas de trop pour créer des liens forts et durables et le plaisir des rencontres est réciproque, toujours.
Frédéric accomplit une mission qui fait sens pour lui, qui lui fait plaisir et qui est une vraie rencontre avec la famille migrante. Comme travailleur bénévole à l’Office de l’asile, il se sent autonome, libre dans son activité. Il apprécie le soutien apporté par l’Office qui consiste à proposer des formations à ses bénévoles. Il se réjouit de poursuivre son activité et de continuer à soigner le lien créé avec Nami, son petit frère et sa maman.
*prénoms d’emprunt
Véronique et Zahra, deux femmes lumineuses et qui aiment partager
Véronique et Zahra, deux femmes lumineuses et qui aiment partager
Après 20 ans d’activité salariée comme responsable d’administration dans les hôpitaux, Véronique amorce une reconversion professionnelle et se lance dans la formation d’adultes. Elle dispose alors de plus de temps libre et décide de s’adonner aussi à une activité bénévole. Par le biais de la plateforme benevoles valais-wallis, elle découvre des missions qui lui parlent et postule auprès de l’Office de l’asile. Durant une séance de briefing des nouveaux et nouvelles bénévoles à Sion, elle fait la connaissance de la référente des bénévoles du Valais central et apprend quel est le dispositif de prise en charge de la population asile en Valais. Ses droits et devoirs lui sont également expliqués et la discussion s’engage sur ses intérêts et ses attentes en tant que bénévole auprès des personnes issues de la migration. Après qu’elle a signé la charte des bénévoles, elle se voit proposer une mission auprès d’une femme Afghane ayant à peu près son âge, Zahra*. Celle-ci vit en Valais depuis 6 ans, avec ses quatre enfants, âgés à l’époque de 11 à 22 ans. Volontaire, motivée, madame suit un cours de français à côté de diverses activités d’occupation, notamment à La Boutique de l’Office de l’asile. Elle souhaite qu’une bénévole la rencontre chez elle, sur une base régulière, afin d’avoir l’occasion de pratiquer le français et de faire des progrès.
Véronique rencontre Zahra à La Boutique où celle-ci est engagée deux après-midi par semaine. Elle fait la connaissance d’une « femme solaire, rayonnante » et le courant passe immédiatement. Les deux femmes décident de se voir tous les jeudis, à 14h.
Le premier jeudi, Véronique arrive au domicile de Zahra avec du matériel didactique pour perfectionner le français, des livres, un jeu. Elle est novice ! Elle n’a encore jamais pratiqué ce type d’accompagnement d’adultes… Très rapidement, elle se rend compte que la réalité et les besoins de Zahra ne correspondent pas à la représentation qu’elle s’en était faite. « Après cette première visite, je me suis … détendue ! » nous confie-t-elle. Elle se concentre sur l’enjeu de l’accompagnement bénévole à l’Office de l’asile qui est de faire du lien, les progrès en français étant un bienfait collatéral bienvenu mais pas ciblé en première ligne. Les besoins de Zahra en termes d’apprentissage de la langue du pays d’accueil relèvent surtout du quotidien et de l’expression orale. Les deux femmes désormais parcourent ensemble les catalogues des actions des grands magasins, plutôt que des ouvrages littéraires ou des manuels de grammaire. Elles s’adonnent à des jeux de rôle, par exemple celui d’acheteuse souhaitant échanger un vêtement dans un magasin et s’adressant à la vendeuse. Elles nomment les objets de tous les jours qui se trouvent à la maison, papotent et, au fil du temps, un lien fort se tisse entre elles. A tel point qu’un jour de grande fatigue, Zahra, plutôt que de pratiquer le français, propose à Véronique, très fatiguée elle-même, de s’étendre dans le salon et de faire simplement la sieste !
Les anecdotes touchantes sont nombreuses. Véronique nous relate celle de l’inquiétude que manifeste Zahra le jour où la première a reçu un appel de son mari en souci car elle avait du retard : « Ton mari va te taper ! ». L’occasion d’échanger entre femmes, par-delà les barrières culturelles ou linguistique, sur la vie de chacune, l’égalité des genres, les droits humain, la sécurité dans un pays ou dans un autre. L’occasion de dresser un pont entre deux mondes, deux cultures, grâce à un grand lien de confiance entre femmes. Les étonnements, de part et d’autre, sont légions, par exemple les questions relatives au fait que Véronique n’ait pas d’enfants, qu’elle aille souvent au restaurant avec son époux, les récits de Zahra sur une autre de ses filles qui vit en Autriche et dont le fils, son petit-fils donc, est handicapé, ou encore son époux, son parcours migratoire. Véronique est très touchée par l’histoire de Zahra, ainsi que par la confiance que cette dernière lui témoigne en se confiant à elle.
Les anecdotes cossasses sont légions aussi. Véronique en riant nous raconte que souvent, le moteur de traduction du français – farsi fait … n’importe quoi : elle s’en rend compte quand elle voit l’expression que parfois Zahra affiche à la lecture de la traduction !
Véronique apprécie aussi beaucoup la cuisine de Zahra. Elle a déjà partagé deux repas de fête avec la famille. La table était dressée de façon traditionnelle sur le sol, à même un magnifique tapis prévu à cet effet. L’époux de Véronique étant très grand, la position la plus confortable fut pour lui de manger étendu, à la romaine, ce qui a beaucoup fait rire tout le monde.
Véronique quitte toujours Zahra, le jeudi, avec le sentiment d’avoir été utile, en plus d’éprouver un immense plaisir d’avoir passé du temps avec elle. Elle se sent valorisée, notamment quand elle a aidé à la compréhension d’un rapport médical. En lien avec toute la famille, Véronique apporte aussi ponctuellement son soutien aux enfants, par exemple à la fille aînée qu’elle a bien aidée lorsqu’il s’est agi de finaliser son travail de fin d’apprentissage. La jeune fille avait perdu dans les méandres de l’informatique son travail, que Véronique, qui l’avait relu, a pu lui renvoyer. Puis, c’est Véronique encore qui lui a ouvert la porte d’une formation d’assistante en soins dentaires, en faisant le lien avec un cabinet dont elle connaissait une collaboratrice.
Zahra raconte régulièrement à Véronique qu’elle est contente de vivre ici, dans un pays en paix. Elle l’est pour ses enfants, qui réussissent bien, comme sa fille benjamine qui est très bonne à l’école. Elle avait six ans quand la famille est arrivée et, ainsi, elle fait toute sa scolarité en Suisse.
Si Véronique devait motiver des nouveaux ou des nouvelles bénévoles encore hésitantes, elle leur dirait qu’une mission bénévole à l’Office de l’asile, c’est « découvrir de nouveaux horizons, une nouvelle culture, c’est voyager à peu de frais ». Selon elle, un engagement bénévole auprès d’une personne issue de la migration permet d’avoir moins peur de la différence et favorise le vivre-ensemble. « Ce sont leurs similitudes que partagent la bénévole et la bénéficiaire. C’est un facteur d’intégration qui va dans les deux sens et qui est très efficace ». La personne bénévole est une réelle bâtisseuse de ponts entre les communautés : le terrain de l’engagement est le quotidien, il est terre-à-terre et proche des individus, de Monsieur et Madame Tout-le-Monde. Véronique pense que si Zahra apprécie la grande disponibilité et la souplesse de Véronique, le fait qu’elle lui permette de pratiquer le français, elle aime en premier lieu sa bonne humeur, sa simplicité et son naturel.
Véronique et Zahra : deux femmes lumineuses, joyeuses, qui par le truchement de l’accompagnement bénévole, ont pu tisser et continuent à tisser un lien fort et enrichissant pour chacune.
*prénom d’emprunt
Maryan et Monique : quand apprendre se conjugue avec voyager !
Maryan et Monique : quand apprendre se conjugue avec voyager !
Aujourd’hui, nous recevons Maryan*, réfugiée originaire d’Afrique, et Monique, la bénévole qui l’accompagne depuis deux ans. Elles ont accepté de venir nous parler de leur rencontre et du lien qu’elles tissent entre elles.
Il y a deux ans, l’assistant social de Maryan lui propose qu’une bénévole vienne chez elle une fois par semaine afin de lui rendre visite et de lui permettre de parler français en dehors du cours de langue qu’elle suit comme toutes les personnes prises en charge par l’Office de l’asile. Maryan vit à ce moment-là en Suisse depuis plus d’une année, avec ses enfants âgés de 5 à 16 ans. Elle n’est jamais allée à l’école mais elle est motivée et pleine de ressources.
Monique est travailleuse sociale de profession. Elle a exercé au Gabon durant une année, au sein de l’hôpital Albert Schweizer. Elle s’occupait de la crèche et du jardin d’enfants de l’hôpital destinés aux enfants des employés locaux. A côté de ses activités professionnelles, elle a toujours fait du bénévolat. A l’Office de l’asile, Monique a déjà effectué une mission de soutien scolaire qui s’est arrêtée à cause de la pandémie, après deux ans et demi. Malgré cette expérience, Monique accepte de rencontrer Maryan pour une nouvelle mission. Le premier entretien se passe bien, le cadre de l’engagement bénévole est clair et le courant passe entre les deux femmes. La mission démarre.
Monique éprouve beaucoup de plaisir à venir rendre visite à Maryam. A côté du cours de langue, Maryam est bien occupée au foyer où elle vit : 5 jours par semaine et le soir, elle est occupée à diverses tâches d’entretien et d’intendance des locaux. Monique aime identifier avec Maryam quelles sont les difficultés que celle-ci rencontre dans sa vie quotidienne et apprécie de pouvoir l’aider à mobiliser ses ressources propres pour les résoudre. Par exemple, Maryam apprécie que Monique puisse l’aider à organiser ses rendez-vous et l’accompagner dans l’apprentissage de la lecture. Là, la patience est de rigueur car l’investissement en temps et en énergie sont conséquents. Monique doit toujours se souvenir de bien distinguer le « elle ne veut pas ! » du « elle ne peut pas ». Il est en effet compliqué pour nous, Suisses ayant grandi et ayant suivi la scolarité habituelle, de nous rendre compte de la difficulté d’apprendre la langue, les codes et la vie quotidienne du pays d’accueil quand on est une personne réfugiée, venant d’Afrique, et qui n’est jamais allée à l’école.
Monique aime beaucoup parler avec Maryam qui a fait des progrès remarquables en français et qui, avec très peu de mots, communique, écoute, dialogue, comprend, échange. Elle raconte volontiers son pays d’origine à Monique qui aime beaucoup ses récits. Elle raconte également à ses pairs le bonheur que c’est que d’avoir Monique qui lui rende régulièrement visite et qui l’aide. Mais à sa demande d’accompagner également d’autres femmes, Monique a répondu non : elle préfère se consacrer entièrement à son lien avec Maryam.
En ce qui concerne le cadre de l’engagement bénévole au sein de l’Office de l’asile, Monique juge très utile la charte que signent tous et toutes les bénévoles. L’activité ainsi exercée est autonome certes, mais elle se déploie avec le soutien de l’institution. Le groupe local des bénévoles et celui de sa référente de groupe est également un atout. Si Monique devait mettre en avant quelque chose pour motiver des nouveaux ou des nouvelles bénévoles, elle dirait que l’engagement bénévole au sein de l’Office de l’asile est une ouverture sur le monde. Par ce biais, « on voyage » ! Certes, l’engagement est exigeant, mais « l’aventure vaut la peine d’être tentée, elle m’apporte beaucoup » !
Maryam, qui aime beaucoup aller au cours de français et apprendre à lire et à écrire, se réjouit d’avoir le niveau de français suffisant pour décrocher un travail. Le chemin est bien sûr encore long, mais sa relation avec Monique est une ressource précieuse. Et pour Monique, la rencontre avec Maryam est une magnifique et stimulante aventure humaine.
* prénom d’emprunt
La Boutique : un lieu de partage et d’échange où travailler dans la confection permet de faire du lien !
La Boutique : un lieu de partage et d’échange où travailler dans la confection permet de faire du lien !
Arrivée de Belgique il y a 4 ans, Anne a estimé que s’engager en tant que bénévole serait la meilleure façon pour elle de s’intégrer en Valais. Elle faisait déjà du bénévolat chez elle. Elle connaissait l’activité de gestion et de distribution de vêtements de seconde main, puisqu’elle était volontaire dans une boutique sociale et solidaire, Oxfam. Là, à la différence de La Boutique de l’Office de l’asile, les vêtements étaient vendus et non donnés à la clientèle.
En Suisse, Anne commence par rejoindre l’équipe du Magasin du Monde de Sierre. La marchandise se compose de produits artisanaux et alimentaires issus de la filière intégrée du commerce équitable, et tous les magasins sont tenus par des bénévoles. Elle s’occupe de la comptabilité et travaille aussi comme vendeuse, durant des permanences qui sont assurées par d’autres bénévoles, femmes pour la plupart. Elle y est toujours active aujourd’hui.
Anne découvre entre-temps les missions bénévoles de l’Office de l’asile par le biais des petites annonces publiées sur la plateforme bénévoles valais wallis. Attirée par l’annonce pour des bénévoles pour La Boutique, elle pose sa candidature. Après un premier briefing avec d’autres nouveaux et nouvelles bénévoles, elle suit la formation courte indispensable pour travailler à La Boutique de l’Office de l’asile et sa mission démarre.
A La Boutique, les après-midi d’ouverture tous les jours ouvrables se déroulent selon un schéma bien établi. Les migrantes qui dépendent de la Loi sur l’asile et qui suivent un programme d’occupation à La Boutique sont accueillies par les deux encadrantes, elles-mêmes migrantes. Un tour de table permet de prendre des nouvelles des unes et des autres, qu’ils s’agissent des dames en occupation, de leurs encadrantes, ou des bénévoles de permanence ce jour-là. Puis, les deux encadrantes organisent le travail à l’un des trois postes dans La Boutique. Une équipe travaille à l’accueil des clients et des clientes, une dans l’espace-vente, et la dernière trie les vêtements provenant de dons divers, à l’arrière.
A 13h30, La Boutique ouvre. Le principe est que les dames en occupation, les bénévoles et la clientèle, exclusivement migrante et prise en charge par l’Office de l’asile, parlent français. Ce n’est pas toujours évident, mais tout le monde fait de son mieux et l’on rit beaucoup.
Les après-midis sont toujours ponctués par la pause de 15h. Du café, du thé, des boissons froides, ainsi que des biscuits ou des petits mets préparés par l’équipe sont servis. Les clients et clientes qui le souhaite peuvent partager ce moment convivial. On s’assied tous et toutes ensemble. Le dialogue en français est favorisé mais pas toujours aisé, étant donné la variété des horizons de provenance des travailleuses et de la clientèle.
Lorsqu’il y a peu de passage, les dames en occupation et les bénévoles en profitent pour faire des jeux comme le Scrabble, discuter, pratiquer la langue autour de la table.
A 16h, La Boutique ferme au public. L’heure de ranger les rayons est venue. Ainsi, La Boutique reste un endroit accueillant et aussi agréable à l’œil que n’importe quel magasin de confection.
A 16h15, la permanence est terminée et tout le monde rentre chez soi, après s’être dit au revoir en français, en arabe, en farsi, en géorgien, en patois valaisan, en flamand … cela dépend de l’origine des travailleuses !
Les dames en occupation travaillent de façon très autonome. Dans La Boutique, elles ne sollicitent pas les bénévoles pour le travail courant. Elles le connaissent bien et le font d’elles-mêmes. Elles tiennent les rayons de La Boutique avec beaucoup de soin et accueillent la clientèle avec amabilité et professionnalisme. Par contre, elles sont en demande constante de parler et d’écrire le français. Certaines rencontrent plus de difficultés que d’autres. L’aide mutuelle entre migrantes est de rigueur, les plus avancées deviennent les « professeures » des autres. Anne pense que le jeu est un excellent moyen pour favoriser l’apprentissage de la langue et dès que l’occasion se présente, on joue !
Anne souligne que les dame qui sont en occupation à La Boutique sont toujours très reconnaissantes, joyeuses, motivées. Elles ont envie d’apprendre la langue et de la parler le mieux possible. Elles prennent grand plaisir à tous ces échanges et aiment beaucoup voir arriver les bénévoles. Elles aiment aussi partager des spécialités culinaires de leur pays, aussi bien salées que sucrées. Elles réservent à Anne et aux autres bénévoles un accueil extrêmement gratifiant. Ainsi, chaque fois, Anne se réjouit de sa prochaine permanence, avec joie et sérénité.