Ammoniac (NH3)

L'ammoniac (NH3) : qu'est-ce que c'est?

L’ammoniac gazeux (NH3) est un polluant de l'air. Bien qu’il soit fabriqué dans les industries, il est principalement émis par des sources naturelles.

Formation

Dans les régions rurales, la source principale du NH3 atmosphérique est l’élevage d’animaux de rente surtout par le stockage et l’épandage d’engrais de ferme. Les procédés industriels peuvent également dégager des quantités importantes de ce polluant.

Effets

En grande concentration, il inflige de graves dommages à la végétation. Il participe à l’acidification et à la surfertilisation du sol, néfastes aux écosystèmes. Il est, de plus, un précurseur important dans la formation des aérosols secondaires composés d’ammonium dans les poussières fines. Les dépôts d’azote, incluant l’ammoniac et d’autres composés azotés dans l’air, nuisent aux écosystèmes sensibles et menacent la biodiversité. 

Situation en Valais

Qualité de l'air en un clin d'oeil

Vionnaz (région rurale de plaine, 2022)

Moyenne

Sion (zone A9 - aéroport, 2022)

Mauvaise

Viège (zone rurale 2019)

Bonne

 

Les mesures d’ammoniac dans l’air en Valais sont en partie réalisées par le SEN. C’était le cas en 2022 à Vionnaz à proximité d’un bas marais d’importance nationale. Dans le Valais central elles sont le fait de la station fédérale de Sion aéroport A9. Dans le Haut Valais des campagnes intermittentes sont menées dans la commune de Viège. Les plus récentes datent de 2014 et de 2019. La meilleure qualité de l’air est observée à cet endroit. Les valeurs annuelles de NH3 dans l’air se situent en-dessous de 2 ug/m3 et ne représentent pas de menace pour les plantes supérieures. Le résultat de 2022 à Vionnaz est de 3 µg/m3. Il se situe au milieu de la plage de tolérance allant de 2 à 4 µg/m3 pour la végétation. La moins bonne qualité de l’air sur l’ammoniac se trouve à Sion en 2022. Le résultat de 4.3 µg/m3 excède la plage de tolérance pour les plantes supérieures. Un tel dépassement ne s’était plus vu depuis 2016. Toutefois les valeurs annuelles se situaient toujours entre 3.5 et 4 µg/m3. La hausse modérée de 2022 est probablement le fait des sécheresses répétées cette année-là. Le déficit de précipitations aura favorisé une plus grande persistance de la pollution atmosphérique.