Protection des eaux souterraines

Les activités humaines peuvent porter des atteintes qualitatives et quantitatives aux eaux souterraines. Pour préserver durablement cette ressource vitale, le droit fédéral prévoit différentes mesures d’organisation du territoire. Les cantons sont ainsi tenus de délimiter les secteurs où les eaux souterraines sont exploitables (secteur Au de protection des eaux). Lorsqu’elles sont exploitées pour l’eau potable ou réservées pour l’approvisionnement futur, il revient aux détenteurs des captages de faire délimiter les zones et périmètres de protection des eaux souterraines (zones S1, S2, S3 dans les aquifères en roches meubles et faiblement hétérogènes ; zones S1, S2, Sh et Sm dans les aquifères karstiques et fissurés fortement hétérogènes), ainsi que les secteurs Ao de protection des eaux superficielles. Des restrictions d’utilisation du sol étant rattachées à ces mesures, une consultation publique préalable est requise en vue de leur approbation formelle. Lorsqu’un captage d’intérêt public est menacé par des substances mobiles et persistantes, des mesures additionnelles ciblées sont nécessaires (aire d’alimentation Zu). La délimitation des mesures passe par la valorisation des données hydrogéologiques disponibles et, le cas échéant, la réalisation d’investigations complémentaires.

 

Les eaux souterraines constituent une ressource essentiellement invisible. Déterminer les portions du territoire qui participent à l’alimentation des aquifères (zones de recharge) jusqu’à leur point bas (exutoire) nécessite souvent des investigations spécifiques. L’étude des bassins versants renseigne sur les composantes et la dynamique du cycle de l’eau. Cette connaissance est essentielle pour définir des mesures de protection cohérentes. Le Valais dispose d’importantes ressources en eau souterraine dans des contextes géologiques variés. Dans la plaine du Rhône et le fond des vallée latérales (aquifères en roches meubles), les mesures piézométriques renseignent sur le comportement des nappes souterraines. Dans les portions Nord et Sud des Alpes, ainsi que dans le Chablais (aquifères en roches karstiques et fissurées), l’observation des sources, couplée à la réalisation de modèles géologiques du sous-sol, permet d’apprécier l’étendue des nappes souterraines. La carte cantonale de protection des eaux et ses produits dérivés reflètent l’état de connaissance actuel et soutiennent une gestion intégrée des eaux.

 

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Vivian GREMAUD

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