Reportages

Portrait

En visite

  • En visite à Vollèges

    Porte d’entrée du Val de Bagnes, Vollèges cultive une certaine discrétion en comparaison de sa voisine Verbier. Mais à y regarder de plus près, la destination offre mille et une raisons de s’y attarder. Bernard Abbet nous fait découvrir son village natal et ses environs. Lire la suiteÀ proposEn visite à Vollèges »
  • à Saint-Nicolas

    Saint-Nicolas est plus qu'un simple point de passage ou de départ pour les aventuriers des sommets alpins. C'est un lieu chargé d'histoire, de culture et de traditions, où l'on peut découvrir la richesse et la diversité du patrimoine valaisan. Lire la suiteÀ proposà Saint-Nicolas »
  • à Euseigne

    Le village doit sa notoriété à ses pyramides. Mais pour Sylvia Sierro-Cina, Euseigne recèle bien d’autres richesses. Collaboratrice administrative au Service de la santé publique, « la pharaonne », comme la surnomment certains, y vit depuis 14 ans. Visite guidée en sa compagnie. Lire la suiteÀ proposà Euseigne »
  • à La Bâtiaz

    La Bâtiaz : son quartier, son château. La bourgade jouit d’une belle renommée, bien au-delà de Martigny. Octodurienne pur sucre et collaboratrice spécialisée au Service cantonal de l’agriculture (SCA), Sandra Moulin-Michellod nous invite à découvrir « sa » Bâtiaz, un lieu empreint de souvenirs d’enfance. Lire la suiteÀ proposà La Bâtiaz »
  • à Gondo

    «Gondo, ce n’est pas que les intempéries. C’est bien plus que cela». Yannick Squaratti, cantonnier et conseiller communal, nous fait découvrir les trésors cachés du village. Lire la suiteÀ proposà Gondo »
  • à Miège

    Cap sur Miège. Le juge Patrick Schriber nous emmène à la découverte de son village d’adoption. L’homme de loi siège au Tribunal des mesures de contrainte (TMC) et au Tribunal de l’application des peines et mesures (TAPEM) à Sion. Natif de Sierre, Patrick Schriber a quitté la plaine pour le coteau en 2001. A Miège, le quinquagénaire s’y sent bien. Il apprécie l’esprit « joyeux et festif » de ses habitants et le dynamisme des sociétés locales. Bienvenue en terre « calabraise ».  Lire la suiteÀ proposà Miège »
  • à Collombey-Muraz

    Montheysan de souche, Yves Cretton vit sur la commune voisine de Collombey-Muraz, aux Neyres plus précisément. Le Chablaisien goûte aux plaisirs du lieu depuis 20 ans. Sur le plan professionnel, Yves Cretton est rattaché au Service des Hautes Ecoles en tant que responsable de la centrale cantonale des moyens d’enseignement. Guide d’un jour, il nous fait découvrir Collombey-Muraz sous un visage nouveau.  Lire la suiteÀ proposà Collombey-Muraz »
  • à Binn

    Hubert Gorsatt a grandi à Binn. Bien que ce cantonnier réside depuis de nombreuses années dans la commune de Fieschertal, il passe beaucoup de temps dans son chalet d’alpage au sommet du Binntal. Lire la suiteÀ proposà Binn »
  • à Sion

    Il n’y a parfois pas besoin d’aller très loin pour se sentir en vacances… Sion a comme un air d’Italie pour Ismaël Grosjean qui nous fait découvrir des petits coins de paradis de la capitale valaisanne. Lire la suiteÀ proposà Sion »
  • St-Maurice

    Saint-Maurice est le joyau culturel de la région du Chablais et des Portes du Soleil. Son importance historique en fait un but d’excursion apprécié des passionnés d’histoire, mais pas seulement. Philippe Dubois sait lui aussi apprécier à sa juste valeur son lieu d’origine et de domicile. Ce qui lui plaît particulièrement, c’est la manière dont la commune parvient à allier les caractéristiques d’un village idyllique et d’une petite ville. Lire la suiteÀ proposSt-Maurice »

Dialogues

Info

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Grève des femmes
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Quatre collaboratrices de l'administration cantonale expliquent pourquoi elles participeront, ou ne participeront pas, à la grève des femmes.
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Les femmes exigent un meilleur salaire, plus de respect et plus de temps
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28 après la première et jusqu'ici unique grève des femmes de 1991, les femmes descendent à nouveau dans la rue ce 14 juin. Elles se battent entre autres en faveur de l'égalité salariale, pour davantage de respect et pour plus de temps. Quatre collaboratrices de l'administration cantonale racontent pour quelles raisons elles soutiennent cette grève, voire même y participent, ou s'y opposent.

 

 

Barbara Chastellain

Collaboratrice économique au centre de compétence SAP-Finance

Lorsque j’ai expliqué à ma fille de 7 ans pour quelles raisons on se mobilisait le 14 juin, elle m’a dit qu’elle voulait aussi manifester, car « dans l’ancien temps, les hommes s’asseyaient sur le canapé en rentrant à la maison pour regarder la télé pendant que les femmes travaillaient ». Je me suis dit que ces propos ne sortaient pas d’un livre d’histoire pour enfants de 3H et que l’ancien temps n’était pas totalement révolu… A mes yeux, la discrimination ne réside pas dans le fait d’accomplir ou non certaines tâches, mais quand ce n’est pas un choix, cela génère un déséquilibre.

Que la femme ne soit pas l’égale de l’homme à de multiples égards n’est plus à prouver. Nombreuses sont les statistiques qui le démontrent. Toute femme a une histoire personnelle à raconter sur le sujet, de l’anecdote à la limite du comique à des faits beaucoup plus dramatiques… Ce constat fait partie des raisons qui me poussent à ne pas rester les bras croisés.

On peut certes trouver anodin d’entendre que la place d’une femme est à la maison (ce qui ne pose pas un problème si c’est son choix), que ce n’est pas normal qu’une femme gagne autant (ce qui reste encore à prouver…) qu’un père qui a la « charge » d’une famille, qu’un client refuse de traiter avec nous et insiste pour parler au « patron », qu’on ne nous transmette pas les informations en lien avec notre fonction car on travaille à temps partiel (et qu’on n’est jamais là quand on a besoin de nous). Même si ces exemples ne nous affectent pas au quotidien, leur accumulation fait qu’à un moment, on a envie de dire STOP !

Si j’ai la chance de ne pas ressentir trop lourdement le poids de la discrimination, c’est loin d’être le cas pour un grand nombre de femmes. Beaucoup d’entre elles n’auront pas l’occasion de faire entendre leur voix le 14 juin. Rien que pour elles, j’ai l’intention de faire entendre doublement la mienne !

Le 14 juin, j’attendrai ma fille à la sortie de l’école à midi avec mon fils de 4 ans. Il me tient à cœur de sensibiliser mes enfants à cette problématique. Nous nous rendrons tous ensemble à la Planta. Au programme, pique-nique zéro déchet (tant qu’à faire, autant faire bien) et atelier pancartes. En fin d’après-midi, je prendrai part à la marche à travers Sion. Mes enfants seront occupés à leurs activités : danse, piscine et gym (ne reste plus qu’à gérer la logistique pour amener tout ce petit monde à l’heure au bon endroit quand maman fait la grève… une preuve du chemin qui reste à parcourir pour permettre aux hommes qui le souhaitent de prendre une place plus prépondérante dans l’organisation familiale…).

 

 

Véronique Maret

Bibliothécaire à la Médiathèque Valais

Pourquoi participer à la grève des femmes, le 14 juin ? Pourquoi s’engager aujourd’hui, alors que dans notre train-train quotidien tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes ? Et bien parce que l’image est trompeuse. Les problématiques sont toujours présentes et même, certains droits reculent.

En 1991, j’étais jeune mère de famille et j’ai fait grève ce jour-là. En 2019, je remets le couvert, pour que la loi sur l’égalité soit vraiment appliquée. Lorsque j’ai vu des jeunes femmes s’engager, s’investir et s’approprier ce combat, je n’ai pu qu’adhérer. Car l’égalité entre femmes et hommes est bénéfique à l’ensemble de la population. Des slogans comme : A travail égal, salaire égal, des congés parentaux, du temps partiel pour tous, le partage des tâches domestiques, des cercles de pouvoir plus représentatifs, la lutte contre la violence, contre les discriminations, etc., contribuent à améliorer la société.

Concrètement, je m’engage pour une présence bénévole et active dans les stands au marché de Sion et sur la place de la Planta et le défilé en fin de journée. J’ai donc suivi les directives de l’Etat et pris congé ce jour-là… ce qui me semble absurde pour une grève, mais c’est ainsi.

Pour que dans vingt ans une telle action devienne vraiment inutile !

P.S. Je conseille à tout le monde de lire le roman d’anticipation de Margaret Attwood, La servante écarlate, écrit en 1985 ou de voir la série du même nom adaptée en 2017 et aussi le film The handmaid's tale (2008) de Volker Schlöndorff.

 

 

Nathalie Germanier

Médiamaticienne à l'Information

Merci Christine de Pizan, Olympe de Gouges, Clara Zetkin, Simone de Beauvoir, Rosa Parks, Simone Veil. Merci à toutes ces femmes qui se sont battues pour faire de notre vie ce qu’elle est aujourd’hui. Merci également à Victor Hugo qui réclama l’égalité des sexes en 1872, à Jean Jaurès favorable au suffrage féminin, à Vladimir Ilitch Oulianov, dit Lénine qui décréta en 1921 le 8 mars journée de la femme. Merci à tous les hommes sans qui le changement aurait été impossible.

Continuer le combat est vital, mais pas sous forme de ségrégation. Les inégalités sont partout. Elles touchent l’origine, l’apparence physique, l’état de santé, le handicap, l’orientation sexuelle, l’âge, etc. Appartenir à la gent féminine doit être secondaire. Se battre pour l’égalité, le respect, le salaire de chaque être humain sans condition, sans discrimination et sans préjugés est un sacerdoce de chaque instant.

La grève du 14 juin est un effet de mode, très loin des revendications d’antan, tellement organisée qu’elle en devient absurde. Manifester ne fera pas avancer la condition humaine, mais pénalisera uniquement les femmes qui vont organiser, gérer et planifier leurs absences au travail et à la maison.

 

 

Cécile Chapuis

Collaboratrice administrative à la Chancellerie

Tout d’abord, je tiens à souligner l’importance des combats menés par les femmes (nous toutes) pour améliorer notre condition. C’est clairement vital pour notre futur et celui des générations suivantes.

Toutefois, je ne participerai pas à la grève du 14 juin prochain. Je trouve en effet dommage d’associer cette action à des mouvements féministes qui, c’est mon humble avis, sont devenus trop extrémistes. Je ne veux pas participer à cette journée sous leur bannière, car je n’adhère pas à leurs principes.

Certes, il faut être solidaires et montrer notre détermination à avancer, mais pas à n’importe quel prix. L’exemple le plus frappant, que je considère comme ultra rétrogradant pour l’égalité homme/femme, est le souhait d’instaurer des quotas pour permettre aux femmes d’accéder à certains postes (professionnels, politiques, etc.). Sérieusement ? Depuis quand nous, les femmes, avons besoin de quotas ? Allons-nous nous rabaisser à prendre des places que l’on nous offre parce que nous sommes de pauvres petites femmes, ou aurons-nous la fierté de les obtenir par nos propres moyens ?

Concernant l’égalité salariale, là, je rejoins totalement l’indignation générale et il serait grand temps de faire appliquer la loi. Pour les violences faites aux femmes, sous toutes leurs formes, il serait plus important d’entreprendre des actions concrètes telles que le développement de plus de structures d’accueil pour les victimes et leurs enfants ainsi qu’un durcissement de la justice. Je pense qu’une journée de grève ne changera rien, s’il n’y a pas du solide derrière.

Comme je l’ai dit, je ne participerai pas à la grève, donc pas d’organisation spéciale pour moi. De plus, mon mari étant père au foyer à plein temps (eh oui, c’est possible !), je peux m’appuyer à 300% sur lui et c’est vraiment top.

Je souhaite une franche réussite aux femmes durant cette journée du 14 juin et j’espère que beaucoup d’hommes y participeront aussi car plus qu’égaux, nous sommes complémentaires !

 

 

 

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