Écrire en langue facile
Le contenu des sites web doit, conformément à la norme eCH-0059, être rédigé dans une langue facile à lire pour garantir l’accès du plus grand nombre d’utilisateurs. Cela inclut l’utilisation d’un vocabulaire simple, d’explications claires pour les termes complexes et de structure logique du contenu. Lorsque des abréviations sont utilisées, elles doivent être définies avec une explication claire.
L’appellation « langue facile à lire » n’est pas définie de manière précise ni protégée. Il existe plusieurs niveaux de simplification, dont deux principaux qui sont définis par le Bureau fédéral de l’égalité pour les personnes handicapées.
La langue facile à lire (en allemand Einfache Sprache)
- Destinée à un large public et facilite la compréhension de toutes et tous
- Niveau de langue B1
- Vise à rendre la langue plus claire et plus accessible en simplifiant le vocabulaire et les structures grammaticales.
La langue facile à lire et à comprendre (ou FALC) (en allemand Leichte Sprache)
- Destinée principalement aux personnes ayant des handicaps cognitifs, des difficultés de lecture, des barrières linguistiques ou des troubles de la compréhension.
- Le niveau de compréhension est de A1 à A2.
- Vise à rendre l’information très simple en utilisant un vocabulaire moins étendu, des phrases courtes, une présentation très aérée, etc.
- Le FALC est plus exigeant que la langue facile à lire, notamment parce qu’une relecture des textes en FALC par des personnes concernées est nécessaire et répond à des règles.
- Contacts pour les relectures en français : CFJA, FOVAHM
- Contact pour les relectures en allemand : Schlosshotel
- L’appellation FALC n’est pas protégée.
Vous trouverez plus d’informations sur la langue facile à lire et à comprendre en vous rendant sur la page web Outils pour une communication numérique accessible du Bureau fédéral de l’égalité pour les personnes handicapées (BFEH).
Trois méthodes possibles pour simplifier un texte
Méthode 1 : Faire appel à un prestataire externe
Vous pouvez consulter le guide dédié à la langue facile à lire du Bureau fédéral de l’égalité pour les personnes handicapées (BFEH), qui mentionne les prestataires offrant ce type de services, sur la page web Outils pour une communication numérique accessible de ce bureau. La liste des prestataires listés dans le guide du BFEH n’est pas exhaustive.
Le Bureau pour les droits des personnes en situation de handicap (BPSH) se tient également à disposition pour des questions ou obtenir d’autres contacts : bureau-ldiph@admin.vs.ch
Lorsque vous faites appel à un prestataire externe, veuillez noter les éléments suivants :
- Demander plusieurs devis, en indiquant le niveau de langue souhaité et le délai de remise du document en langue facile à lire. Les coûts varient selon les prestataires, le nombre de caractères et la complexité du travail.
- Lorsque le texte doit être rendu en FALC (Facile à lire et à comprendre), le coût est plus important qu’en langue facile à lire, notamment parce qu’il encourage une relecture par des publics concernés. Cette relecture peut être assurée par des personnes en situation de handicap du canton du Valais. Pour plus d’informations, veuillez contacter le Bureau pour les droits des personnes en situation de handicap. Les prestataires indépendants sont souvent concurrentiels au niveau des tarifs.
Méthode 2 : utiliser un logiciel de simplification de textes (IA)
Certains logiciels peuvent aussi simplifier des textes, mais ils ne remplacent pas une prestation « humaine ». Une relecture humaine est donc indispensable.
Voici une liste non exhaustive de logiciels pour simplifier les textes, certains sur abonnement :
- Capito : logiciel développé en collaboration avec l’Université de Zurich, offre une traduction de qualité et permet de détecter les niveaux des textes de base. Sur abonnement.
- ChatGPT
- Copilot
- Yeschat
Méthode 3 : former des collaboratrices et collaborateurs à l’interne
Traduire en langage simple nécessite une formation. Il existe différentes offres : sensibilisation, formations complètes, ateliers (workshops), appui (coaching), etc.
Certains prestataires listés par le BFEH offrent ce type de formations. Vous pouvez télécharger la liste des prestataires (français et allemands) en téléchargeant le Guide – Langue facile à lire sur la page web Outils pour une communication numérique accessible de ce bureau.
La liste des prestataires listés dans le guide du BFEH n’est pas exhaustive. Le Bureau pour les droits des personnes en situation de handicap se tient à disposition pour des questions ou d’autres contacts : bureau-ldiph@admin.vs.ch
Bonnes pratiques
- Définir la méthode choisie en fonction de l’importance du texte à traduire pour le public cible.
- Lors de mandats externes, demander plusieurs devis.
- Indiquer le délai souhaité de remise du document.
- Préciser le niveau de simplification souhaité (A1, A2, B1, etc.) et donner des détails sur le public cible (tout public ou spécifiquement les personnes en situation de handicap mental, etc.)
- Mettre à disposition le document original en version standard. La version simplifiée ne remplace pas le contenu original. En en-tête du document simplifié, mentionner : « Seul le document original fait foi » si c’est une loi, une directive ou un règlement, « Explications » ou « Résumé ». Dans tous les cas, se référer au « Guide – Langue facile à lire (chapitre « Mention juridique », p.6) », téléchargeable sur la page web Outils pour une communication numérique accessible du BFEH avant de publier un document. Voir l’exemple avec la LDIPH en FALC.
- Le Canton du Valais recommande d’utiliser le pictogramme facile à lire
proposé par le Bureau fédéral de l’égalité pour les personnes handicapées uniquement pour les documents FALC, soit un niveau de langue A1/A2 pour les personnes en situation de handicap mental ou avec des troubles cognitifs.
- Pour les documents simplifiés dans un niveau de langue de B1 à plus, ne pas utiliser ce pictogramme. Ce niveau devrait devenir la norme selon les bases légales.
Source : « Guide – Langue facile à lire » sur la page Outils pour une communication numérique accessible du Bureau fédéral de l’égalité pour les personnes handicapées (BFEH).
