Bains et installations de douches
Depuis le 1er mai 2017, l’eau utilisée pour la baignade ou la douche est considérée comme un objet usuel au sens de la législation lorsqu’elle entre en contact direct avec le corps humain. Par conséquent, tous les établissements disposant d’installations de baignade accessibles au public sont soumis à la Loi sur les denrées alimentaires et les objets usuels (LDAI).
Les exigences relatives à la qualité de l’eau et à la formation sont définies dans l’Ordonnance du DFI sur l’eau potable et l’eau des installations de baignade et de douche accessibles au public (OPBD). La norme SIA 385/9:2023, intitulée « Eau et installations de régénération de l’eau dans les piscines accessibles au public et autres structures similaires », détaille quant à elle les recommandations techniques en matière d’installation, d’exploitation et d’autocontrôle.
En Valais, environ 300 établissements avec des installations de baignade accessibles au public sont déclarés auprès de notre Service. Toutes constructions ou modifications d’une installation accessible au public doit préalablement être notifiée à notre service. Nous assurons un contrôle régulier de la qualité de l’eau de baignade par le biais de prélèvements et d’inspections. La fréquence de ces contrôles dépend notamment du type d’établissement, de sa taille et du public accueilli.
Depuis le 1er septembre 2025 et l’abrogation du règlement cantonal 818.300, les établissements sont désormais responsables de réaliser eux-mêmes leurs prélèvements d’autocontrôle. Ceux-ci doivent être analysés dans un laboratoire externe, autre que le laboratoire cantonal. Notre Service continue d’effectuer des analyses officielles par sondage et basées sur une évaluation des risques. L'obligation pour toutes les installations de baignade accessibles au public d'être sous la surveillance et la responsabilité d'une personne titulaire du permis biocide pour l'emploi des désinfectants pour l'eau des piscines publiques reste toujours en vigueur (OPBD art. 14).
Les établissements équipés de douches accessibles au public doivent également se conformer aux exigences de l’OPBD. Le principal risque sanitaire lié à l’eau de douche est la contamination par des légionelles. Les exploitants sont donc tenus de mettre en place un système d’autocontrôle conforme aux exigences légales, notamment celles de la directive SVGW W3/C4, intitulée « Autocontrôle dans les installations d’eau potable des bâtiments ». Nous procédons régulièrement à des prélèvements par sondage pour vérifier la qualité des eaux de douches.
En cas de non-conformité détectée lors d’une inspection ou d’un prélèvement officiel, le SCAV impose à l’établissement concerné de prendre les mesures correctives nécessaires. Ces mesures s’appuient sur une décision administrative accompagnée d’émoluments. Si un danger pour les utilisateurs est identifié lors d’un contrôle, le SCAV peut ordonner la fermeture provisoire de l’installation de baignade ou douche concernée. Celle-ci reste en vigueur jusqu’à ce que l’établissement ait pris les mesures nécessaires et que les exigences légales soient à nouveau pleinement respectées.
Des informations complémentaires sont disponibles dans les documents à télécharger sur cette page.
Documents
- pdf Procédure de prélèvement de l’eau de douche pour la recherche de légionelles
- pdf Légionelles dans les eaux de douche - Risque prévention et autocontrôle
- pdf Légionelles dans les eaux de douche - Mesures de lutte en cas de contamination
- pdf FAQ sur les eaux de baignade des installations accessibles au public
Etangs et lacs
En Valais, il y a environ 25 plages publiques, étangs et gouilles utilisés régulièrement durant l’été par la population pour la baignade en eau naturelle. Les étendues d’eau appartiennent pour la plupart à la commune sur laquelle elles se trouvent.
Le SCAV effectue deux 2 prélèvements par saison estivale, c’est-à-dire quand la température de l’eau est proche ou supérieure à 20 °C.
Les bactéries E. coli et Entérocoques sont dénombrées et servent à évaluer la qualité générale de l’eau de baignade. En plus de la surveillance effectuée par les propriétaires des étendus d’eau (généralement les communes), les cyanotoxines sont analysées une fois par année dans quelques étendus d’eau à risque avec l’accord de leur propriétaire.