Vouvry

Dans la commune de Vouvry, les trouvailles fortuites et les vestiges mis au jour lors d’interventions archéologiques attestent l’existence d’occupations sporadiques qui s’étendent du Paléolithique à nos jours.

La région de Taney a livré les plus anciennes traces d’occupation connues à l’heure actuelle en Valais. Etudiées à partir des années 1940, les grottes de la « Grande » et de la « Petite Barme », la grotte les « Crosses » et l’abri sous roche « Sur-les-Creux » ont fait l’objet d’interventions archéologiques en 1987 et 1999. Outre les découvertes de nombreux fragments d’ours des cavernes, morts en phase d’hibernation, les différentes campagnes ont permis de mettre au jour les témoins de la plus ancienne occupation humaine connue dans le canton, caractérisée par la présence d’éclats de silex et de bois de cervidés dans l’abri sous roche « Sur-les-Creux ». Ces indices permettent de supposer l’utilisation du site comme refuge par des chasseurs néandertaliens du Paléolithique moyen, soit il y a environ 35’000 ans.

Une hache néolithique en pierre polie a fortuitement été découverte à la « Porte du Scex » en 1963. Conservé au Musée d’histoire du Valais, cette trouvaille isolée demeure l’unique témoin du Néolithique dans la commune.

Dans les vignobles situés en amont de Vouvry, on aurait découvert, au début du 20ème siècle, deux faucilles et une hache de l’âge du Bronze. Ce dernier instrument ayant été tordu lors de sa mise en terre, il est probable que ce lot d’outillage soit le dépôt d’un fondeur.

Le village de Vouvry étant situé sur un important axe de communication d’époque romaine permettant de relier le Valais et ses cols alpins à la rive gauche du Léman, on y suppose la présence d’une ancienne voie romaine dans ses sous-sols.

À l’occasion du défrichement d’une forêt de châtaignier au lieu-dit « Bovairon » à Vouvry, un important cimetière burgonde, abritant au-moins 23 tombes à dalles orientées d’ouest-est, a été mis au jour à la fin du 19ème siècle. Parmi le riche mobilier funéraire accompagnant les défunts, les sépultures ont livré des sabres-poignards, plusieurs plaques et boucles de ceinturon ainsi qu’une bague en or. Ces objets sont aujourd’hui dispersés entre Sion, Lausanne et Zürich.