Sion

Dans la commune de Sion, les trouvailles fortuites et les vestiges mis au jour lors d’interventions archéologiques attestent d’une occupation continue allant du Mésolithique à nos jours.

Les sous-sols de la commune recèlent de nombreux vestiges archéologiques et les travaux de construction et d’aménagement du territoire ne cessent d’en révéler de nouveaux. La capitale valaisanne est réputée pour ses structures funéraires exceptionnelles (qui ont fait l'objet d'une publication vulgarisée) et ses sites archéologiques de renommée internationale.

Parmi ceux-ci, celui du Petit-Chasseur est considéré comme haut-lieu de l’archéologie préhistorique alpine et européenne depuis les premières fouilles qui y sont organisées en 1962. Le gisement doit sa notoriété à la continuité d’occupation exceptionnelle dont il a fait l’objet depuis le Néolithique moyen (dès 4'000 av. J.-C.) jusqu’au Second âge du Fer mais aussi aux spectaculaires structures funéraires qu’il a livré. Ainsi, une nécropole mégalithique du Néolithique final (3'000 à 2’000 av. J.-C.), une trentaine de stèles anthropomorphes, plusieurs dolmens (sépultures collectives) pouvant contenir jusqu’à une centaine d’individus, et de nombreuses tombes individuelles mis au jour sur le site témoignent de l’évolution des rituels funéraires dans nos régions sur près de 4'000 ans. Par ailleurs, à l’occasion de la construction d’un immeuble résidentiel en 2019, six nouvelles stèles ou bases de stèles sont découvertes à l’Avenue du Petit-Chasseur.

Le site de Sion Sous-le-Scex, situé au pied de la colline de Valère, revêt également une grande importance pour l’archéologie valaisanne. Celui-ci a livré des vestiges d’habitats et des nécropoles exceptionnels appartenant à des périodes et des horizons variés. Ainsi, des traces d’occupation allant du Néolithique ancien (dès 5'200 av. J.-C.) à l’âge du Bronze au moins et une trentaine de sépultures de l’âge du Fer attestent sa fréquentation au cours de la préhistoire et de la protohistoire. Au 1er siècle ap. J.-C., une villa romaine suburbaine y est aménagée, suivie de deux mausolée au 4ème siècle ap. J.-C. Des activités artisanales, vraisemblablement liées à la fonte de plomb, s’y seraient déroulées à la fin de l’Antiquité. Cependant, les vestiges appartenant au Haut Moyen Age sont sans doutes ceux qui ont le mieux contribué à la notoriété du site. En effet, l’église funéraire fondée dès le 5ème siècle ap. J.-C et sa nécropole extérieure ont livrées plus de 500 sépultures contenant des individus féminins et masculins d’âge variés.

Le gisement de Don Bosco, situé de part et d’autre de la rue de Loèche au nord de la ville, a livré depuis le début du 20ème siècle un nombre important de sépultures individuelles et collectives et un mobilier archéologique d’une grande richesse. Les tombes à inhumation, à crémation et structures tumulaires attestent le caractère funéraire du site depuis le Néolithique jusqu’à l’époque médiévale. Elles nous renseignent sur les pratiques locales qui interviennent à la mort d’un individu, leurs spécificités et leur évolution sur un cadre chronologique étendu. Les découvertes de ce type se poursuivent à Don Bosco. Ainsi, un dolmen du Néolithique final (2'800-2'400 av. J.-C.) et quatre magnifiques stèles anthropomorphes gravées y ont été mis au jour entre 2018 et 2019.

Cependant, comme l’attestent les vestiges mis au jour à Bramois depuis la fin du siècle dernier, les découvertes effectuées sur le territoire communal ne se limitent pas à l’emprise de la ville de Sion. Le quartier de Pranoé a par exemple fait l’objet de nombreuses interventions archéologiques entre 1999 et 2015. Celles-ci ont notamment permis de découvrir et étudier deux bâtiments semi-enterrés du Néolithique final (2'850-2'600 av. J.-C.). Ces derniers, dont les vestiges étaient remarquablement bien conservés, nous renseignent sur l’occupation et le peuplement de la plaine du Rhône à cette période de la préhistoire.

Finalement, parmi les témoins les plus significatifs du passé de Sion, il semble impératif de mentionner la basilique de Valère, le château de Tourbillon, celui de la Majorie, les ruines du château de Montorge, la vieille ville, la Tour des Sorciers ou l’église Saint-Théodule dont les sous-sols abritent les vestiges de thermes romains.

Plusieurs rapports d’interventions archéologiques effectuées dans la commune de Sion ainsi que les études qui en résultent sont mis à la disposition du public ci-dessous. Les fichiers sont consultables au format PDF.


Avenue Ritz


Bramois


Centre-ville


Don-Bosco ; Rochers ; Tunnels


Eglises et collines des châteaux


Montorge


Grand-Pont


Sion Nord


Sion Ouest


Sion Sud