Bilan carbone
Les bilans carbone sont des étapes nécessaires pour fixer des objectifs climatiques détaillés et les mesures adéquates pour les atteindre. Un bilan carbone fait l’inventaire des émissions de gaz à effet de serre ⓘ dans un périmètre défini (par exemple une entreprise, une commune, un canton). Ils sont basés sur des méthodologies reconnues à l’échelle internationale.
A l’échelle valaisanne, deux bilans carbone ont été réalisés : un bilan du territoire et un bilan de l’administration cantonale. Ils ont été menés une première fois en 2021, puis mis à jour en 2025. Découvrez les principaux résultats de ces études ci-dessous.
Bilan des gaz à effet de serre du canton du Valais
Le bilan carbone du territoire est établi à partir d’une méthodologie solide qui permet de séparer les émissions directes et indirectes :
- Les émissions directes (aussi appelées territoriales, ou scope 1) sont produites dans le canton.
- Les émissions indirectes (aussi appelées extraterritoriales, ou scope 2 et 3) sont liées à la consommation ou aux activités du Valais, mais émises en dehors de ses frontières.



Résultats principaux (données 2023)
- Les émissions totales (directes et indirectes) du territoire :
- 5 millions tCO2e,
soit 14 tonnes par habitant ⓘ.
- 5 millions tCO2e,
- Les principales sources d’émissions proviennent des secteurs suivants :
- consommation (achats de biens et services, alimentation, importation de matériaux) : 39%
- carburants pour les transports : 23%
- combustibles pour les bâtiments (chaleur et chauffage) : 18%
Evolution entre les bilans 2021 et 2025
- Industrie : - 84%
- Bâtiment : - 17%
- Transports : - 12%
À l’inverse, le secteur « Utilisation des sols » (terres et forêts) connaît une évolution majeure entre les deux bilans (+103%). En 2019, ce secteur permettait de capter du carbone alors qu’en 2023, il devient émetteur. Cette inversion est liée au stress climatique sur les forêts (sécheresses, tempêtes, parasites) qui entraîne un ralentissement de la croissance et une augmentation de la mortalité des arbres.
Les émissions totales (directes et indirectes) connaissent une baisse de 10% entre les deux bilans.
Bilan carbone du canton
Où en sommes-nous ?
Un inventaire des émissions de gaz à effet de serre a été effectué pour le territoire valaisan. Ce premier bilan carbone fait état d’un total d’émissions de 5.5 millions de tonnes de CO2eq, soit 16.2 tonnes par an par habitant. Il peut être consulté ici. Ces émissions proviennent en majorité des sources suivantes :

Il s’agit d'émissions produites sur le territoire valaisan (émissions directes) et d'émissions importées, par exemple lors d’achats de biens et services produits à l’étranger (émissions indirectes).
L'analyse des risques climatiques a mis en évidence trois domaines particulièrement touchés par les changements en cours. Il s’agit de la gestion des eaux, la protection des sols et la gestion de la biodiversité. Ce patrimoine naturel est un allié indispensable à la fois pour l'adaptation et la réduction des émissions de GES.
Bilan des gaz à effet de serre de l’administration cantonale

Résultats principaux
Les travaux liés aux bâtiments et aux infrastructures routières constituent de loin les principaux postes d’émissions, représentant à eux seuls plus de 60% du total.

Qu’est-ce que ça veut dire ?
- Ces résultats montrent que le niveau d’émissions du canton du Valais demeure très élevé. Des réductions importantes sont nécessaires pour atteindre les objectifs climatiques de la Loi fédérale sur les objectifs en matière de protection du climat, sur l’innovation et sur le renforcement de la sécurité énergétique (LCI) : neutralité carbone en 2050 pour le territoire et en 2040 pour les administrations cantonales.
- Les investissements nécessaires sont bien plus importants que les coûts en cas d’inaction.
- Le Valais a un formidable potentiel et des atouts en tant que cœur énergétique de la Suisse : d’importantes sources d’énergie renouvelable et un riche écosystème d’innovation et de recherche (Campus Energypolis)
- L’Etat du Valais doit montrer l’exemple et prend ses responsabilités. L’engagement de chacun et chacune est toutefois nécessaire.
