Exploitée pendant une cinquantaine d'année, la gravière des Epines a cessé son activité en 2010. Avant sa fermeture définitive, le site a fait l'objet de plusieurs renaturations, négociées par le WWF dans le cadre des mesures de compensation écologiques liées au projet hydroélectrique de Cleuson-Dixence. Ces travaux, qui se sont poursuivis par la suite, ont été réalisés dans le but de réinstaurer certains milieux caractéristiques de l’état initial de la plaine du Rhône (soit avant toute intervention humaine) et ainsi d'augmenter la biodiversité dans la région.

Philippe Werner (1954-2017), docteur en biologie, s’est engagé pendant plus de quarante ans en faveur de la conservation des milieux naturels du Valais. Fasciné par l’extraordinaire diversité du paysage valaisan et l’exceptionnelle richesse de sa flore, il n’a cessé d’étudier ce riche patrimoine et de le faire connaître auprès de la population et des autorités pour mieux en assurer la protection. Excellent connaisseur du fonctionnement des écosystèmes fluviaux et alluviaux, il a travaillé sur de nombreux réaménagements de biotopes de valeur, comme le marais d’Ardon, les Rigoles de Vionnaz ou la revitalisation du Rhône sauvage de Finges. Son combat contre la disparition des espèces l’a animé tout au long de sa vie, travaillant sans relâche à la mise en œuvre des mesures de conservations d’espèces rares (massette, violier du Valais, tamarin des Alpes,…).