Reportages

Zoom sur le bureau de soutien et de gestion des conflits

Conseil : Bureau de soutien et de gestion des conflits

Vous traversez une mauvaise passe professionnelle ou privée ? Le Bureau de soutien et de gestion des conflits saura vous épauler.

Il a remplacé la Consultation sociale (CS). Après bientôt trois ans d’activité, le Bureau de soutien et de gestion des conflits (BSGC) répond aux attentes. Les sollicitations se multiplient. Entre 2020 et 2021, l’activité du BSGC a ainsi doublé, passant de 97 suivis de dossiers à 194 (BSCG – Rapport d’activité 2021). Le Bureau de soutien et de gestion des conflits se présente comme un lieu d’écoute, d’information, de conseil et d’orientation, d’aide et d’accompagnement à la résolution de situations difficiles, qu’elles soient personnelles ou d’équipe.

Le Bureau de soutien et de gestion des conflits se présente comme un lieu d’écoute, d’information, de conseil et d’orientation, d’aide et d’accompagnement à la résolution de situations difficiles, qu’elles soient personnelles ou d’équipe.

 

La structure pluridisciplinaire offre un service « sur mesure » à tous les employés et cadres de l’Administration cantonale, au personnel du Ministère public et des Tribunaux valaisans, aux collaboratrices et collaborateurs de l'Office de l’assurance invalidité Valais et de la Caisse de compensation du canton du Valais ainsi qu’aux enseignants du secondaire II.

Responsable du Bureau depuis son lancement en novembre 2019, Liliane Baer nous présente le BSCG :

Témoignages issus du rapport d'activité 2021

« La gestion d’une équipe n’est pas simple. Certains conflits sont parfois délicats à gérer au risque d’envenimer la situation. Le Bureau de soutien et de gestion des conflits m’a été d’une très grande aide autant du côté du non verbal, de la posture à adopter, de la manière de faire passer le message que du côté légal. Grâce à eux j’ai pu trouver des solutions, du soutien, être rassurée face à mes décisions et rétablir un bon fonctionnement dans mon équipe. »

Une cadre de l’Etat du Valais

« J’ai eu l’occasion de faire appel aux services du Bureau de soutien et de gestion des conflits en 2021. La notion de soutien du Bureau a alors pris tout son sens. J’ai pu me confier en toute confidence, sans jugement et avec une écoute bienveillante. C’est tellement rare de pouvoir « vider son sac » sans crainte d’avoir des éventuelles répercussions. Mon interlocutrice a su rester neutre, ce qui permet de ne pas entrer dans une spirale accablante. Elle a pu me conseiller d’agir dans mon intérêt en me poussant hors de ma zone de confort et en refusant de rester sans réaction. Elle m’a conseillé un vocabulaire adapté, juste et sans agressivité ou apitoiement. Nous avons eu l’occasion de nous revoir à plusieurs reprises, m’aidant ainsi à respecter mes propres objectifs et à tenir les délais que je me fixais. Aujourd’hui, le suivi est terminé mais je ne saurais que recommander à chacun qui en ressent le besoin de s’adresser au Bureau sans crainte, il ne peut en ressortir que du positif. Et je n’hésiterai pas à refaire appel à eux si l’occasion et le besoin devaient se représenter. »

Une collaboratrice de l’Etat du Valais

Retrouvez d’autres témoignages et l’intégralité du Rapport d’activité 2021

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Portrait

Zoom sur le bureau de soutien et de gestion des conflits

Conseil : Bureau de soutien et de gestion des conflits

Vous traversez une mauvaise passe professionnelle ou privée ? Le Bureau de soutien et de gestion des conflits saura vous épauler.

Il a remplacé la Consultation sociale (CS). Après bientôt trois ans d’activité, le Bureau de soutien et de gestion des conflits (BSGC) répond aux attentes. Les sollicitations se multiplient. Entre 2020 et 2021, l’activité du BSGC a ainsi doublé, passant de 97 suivis de dossiers à 194 (BSCG – Rapport d’activité 2021). Le Bureau de soutien et de gestion des conflits se présente comme un lieu d’écoute, d’information, de conseil et d’orientation, d’aide et d’accompagnement à la résolution de situations difficiles, qu’elles soient personnelles ou d’équipe.

Le Bureau de soutien et de gestion des conflits se présente comme un lieu d’écoute, d’information, de conseil et d’orientation, d’aide et d’accompagnement à la résolution de situations difficiles, qu’elles soient personnelles ou d’équipe.

 

La structure pluridisciplinaire offre un service « sur mesure » à tous les employés et cadres de l’Administration cantonale, au personnel du Ministère public et des Tribunaux valaisans, aux collaboratrices et collaborateurs de l'Office de l’assurance invalidité Valais et de la Caisse de compensation du canton du Valais ainsi qu’aux enseignants du secondaire II.

Responsable du Bureau depuis son lancement en novembre 2019, Liliane Baer nous présente le BSCG :

Témoignages issus du rapport d'activité 2021

« La gestion d’une équipe n’est pas simple. Certains conflits sont parfois délicats à gérer au risque d’envenimer la situation. Le Bureau de soutien et de gestion des conflits m’a été d’une très grande aide autant du côté du non verbal, de la posture à adopter, de la manière de faire passer le message que du côté légal. Grâce à eux j’ai pu trouver des solutions, du soutien, être rassurée face à mes décisions et rétablir un bon fonctionnement dans mon équipe. »

Une cadre de l’Etat du Valais

« J’ai eu l’occasion de faire appel aux services du Bureau de soutien et de gestion des conflits en 2021. La notion de soutien du Bureau a alors pris tout son sens. J’ai pu me confier en toute confidence, sans jugement et avec une écoute bienveillante. C’est tellement rare de pouvoir « vider son sac » sans crainte d’avoir des éventuelles répercussions. Mon interlocutrice a su rester neutre, ce qui permet de ne pas entrer dans une spirale accablante. Elle a pu me conseiller d’agir dans mon intérêt en me poussant hors de ma zone de confort et en refusant de rester sans réaction. Elle m’a conseillé un vocabulaire adapté, juste et sans agressivité ou apitoiement. Nous avons eu l’occasion de nous revoir à plusieurs reprises, m’aidant ainsi à respecter mes propres objectifs et à tenir les délais que je me fixais. Aujourd’hui, le suivi est terminé mais je ne saurais que recommander à chacun qui en ressent le besoin de s’adresser au Bureau sans crainte, il ne peut en ressortir que du positif. Et je n’hésiterai pas à refaire appel à eux si l’occasion et le besoin devaient se représenter. »

Une collaboratrice de l’Etat du Valais

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En visite

  • En visite dans le Turtmanntal

    Elle porte le nom de la rivière qui l’a façonnée. La vallée de Tourtemagne vit à l’abri des modes, préservant son caractère à la fois sauvage et pittoresque. Collaborateur agro-technique au Service de l’agriculture, mais aussi éleveur passionné, Dominic Passeraub y est également le responsable de la coopérative de l’alpage. Entre traditions séculaires et fromages d’exception, il nous ouvre les portes d’une région hors du commun. Lire la suiteÀ proposEn visite dans le Turtmanntal »
  • En visite à Savièse

    Connue pour son plateau ensoleillé surplombant Sion, Savièse s’étend de la plaine aux glaciers, offrant une grande diversité de paysages et de villages typés regroupés autour de Saint-Germain. Sylvain Dumoulin nous en dévoile quelques trésors : un château méconnu, une devise locale, une spécialité culinaire et une fête emblématique. Lire la suiteÀ proposEn visite à Savièse »
  • En visite à Salvan

    Depuis la Pierre Bergère, nous avons une vue dégagée sur Salvan. La commune, forte de ses 1500 habitants, regorge de projets ambitieux. Yves Fournier nous parle de l’école flambant neuve, de la patinoire en pleine transformation dans l’aire de loisirs du Tinderet, du tunnel et de l’ascenseur reliant la future gare TMR au départ de la toute nouvelle télécabine de La Creusaz. A cela s’ajoute le projet de Parc naturel régional de la Vallée du Trient, réunissant sept communes dans une démarche de préservation et de valorisation du patrimoine naturel. Autant d’initiatives qui témoignent du dynamisme de la commune. Lire la suiteÀ proposEn visite à Salvan »
  • En visite sur la Weritzalp

    La Weritzalp n’est probablement pas le plus connu des alpages du Lötschental. Pas grave. Accessible depuis Wiler, mais situé sur le territoire de la commune de Blatten, il est en fait un alpage comme les autres. Ce ne sont pas les auteurs de ce texte qui le disent, mais Michael Rieder, chez qui nous sommes aujourd'hui en visite. Lire la suiteÀ proposEn visite sur la Weritzalp »
  • En visite à Ayer

    Village typique d’Anniviers, Ayer a su garder toute son authenticité dans une vallée en plein essor touristique. Ici, on prend grand soin de son patrimoine et de ses traditions. Adrienne Melly nous fait découvrir son village de cœur. Lire la suiteÀ proposEn visite à Ayer »
  • En visite à Vollèges

    Porte d’entrée du Val de Bagnes, Vollèges cultive une certaine discrétion en comparaison de sa voisine Verbier. Mais à y regarder de plus près, la destination offre mille et une raisons de s’y attarder. Bernard Abbet nous fait découvrir son village natal et ses environs. Lire la suiteÀ proposEn visite à Vollèges »
  • à Saint-Nicolas

    Saint-Nicolas est plus qu'un simple point de passage ou de départ pour les aventuriers des sommets alpins. C'est un lieu chargé d'histoire, de culture et de traditions, où l'on peut découvrir la richesse et la diversité du patrimoine valaisan. Lire la suiteÀ proposà Saint-Nicolas »
  • à Euseigne

    Le village doit sa notoriété à ses pyramides. Mais pour Sylvia Sierro-Cina, Euseigne recèle bien d’autres richesses. Collaboratrice administrative au Service de la santé publique, « la pharaonne », comme la surnomment certains, y vit depuis 14 ans. Visite guidée en sa compagnie. Lire la suiteÀ proposà Euseigne »
  • à La Bâtiaz

    La Bâtiaz : son quartier, son château. La bourgade jouit d’une belle renommée, bien au-delà de Martigny. Octodurienne pur sucre et collaboratrice spécialisée au Service cantonal de l’agriculture (SCA), Sandra Moulin-Michellod nous invite à découvrir « sa » Bâtiaz, un lieu empreint de souvenirs d’enfance. Lire la suiteÀ proposà La Bâtiaz »
  • à Gondo

    «Gondo, ce n’est pas que les intempéries. C’est bien plus que cela». Yannick Squaratti, cantonnier et conseiller communal, nous fait découvrir les trésors cachés du village. Lire la suiteÀ proposà Gondo »

Dialogues

Info

Les chroniques de Stella

à Saint-Nicolas

En visite à Saint-Nicolas

En visite à Saint-Nicolas<br> avec Tanja Fux

<p style="text-align:center"><img alt="" data-fileentryid="26162828" src="/documents/4503540/25850286/Pastille_Alpen.png/2d86fd2d-49aa-8d55-44c1-79ea9bf3ce95?t=1694069186836" /></p> Saint-Nicolas est plus qu'un simple point de passage ou de départ pour les aventuriers des sommets alpins. C'est un lieu chargé d'histoire, de culture et de traditions, où l'on peut découvrir la richesse et la diversité du patrimoine valaisan. Que ce soit à Saint-Nicolas même, ou à Gasenried ou à Herbriggen, qui font partie du village, on est rapidement imprégné du charme authentique de ces villages de montagne, où le passé et le présent cohabitent harmonieusement. Ces lieux portent les témoignages de l’industrie locale, comme l’usine Scintilla, ainsi que des vestiges de la vie rurale et d’une population fière de son héritage. Suivez-nous lors de cette visite guidée avec Tanja Fux, cheffe du Service de la formation professionnelle, ainsi qu'avec les deux anciens présidents du village, Stefan Truffer et Roger Imboden.

 

L’anecdote : l’hôtel devenu usine puis école

En préparant le programme de cette visite, on avait un accord avec Tanja Fux : parler de tout à Saint-Nicolas sauf de l'usine de Bosch. Ne pensez pas qu'elle soit gênée d’en parler ou que l'usine de production de pièces de précision soit sans intérêt ! Au contraire ! Mais l’entreprise est tellement connue et visible qu'elle occulte parfois un peu le charme historique du village de montagne.

Cependant, à peine sortis du lieu de rendez-vous, en face de l’école régionale, l’histoire de l’usine s’impose à nous. Avant d’accueillir l’école, l’emplacement était réservé au premier bâtiment de Scintilla à Saint-Nicolas. Et voici que Stefan Truffer et Roger Imboden deviennent intarissables sur l’histoire de leur village. C'est là que tout a commencé, après la guerre, quand la société soleuroise cherchait des ouvriers pour fabriquer ses outils électriques. Grâce à la rencontre entre le maire de l'époque, Rudolf Bittel, et les dirigeants de Scintilla, une opportunité s'est offerte aux habitants de Saint-Nicolas, qui vivaient dans la précarité et le manque de perspectives. L'hôtel a été transformé en atelier et les montagnards ont appris un nouveau métier. Ainsi est née une collaboration fructueuse entre l’usine de Bosch et Saint-Nicolas, qui dure encore aujourd’hui.

 

Un édifice à part : la tour du métayer

Bref, fin de l’histoire de l’usine… direction le Meierturm, la tour du métayer, un monument historique qui témoigne du passé agricole et alpin de la région et du Valais. La tour du métayer était le lieu où vivait et travaillait le métayer, un homme chargé de gérer les terres de l'évêque de Sion. Ce système remonte au 8e siècle, quand les grandes propriétés foncières se sont développées avec des règles précises.

Fiers de leur tour, nos deux anciens présidents sont précis dans leur récit : des fouilles archéologiques réalisées dans les années 1980 ont permis de dater sa construction grâce à une poutre de la cave qui date de 1273. Nous sommes donc tout simplement dans le plus vieux bâtiment du Nikolaital et peut-être de toute la région.

A entendre nos deux ex-présidents, la réfection de cette tour a connu de nombreux rebondissements politiques. Dans l’impossibilité de restituer l’entier des anecdotes, nous nous contenterons d’évoquer les principales étapes : en 1971, la tour a été acquise par la commune de Saint-Nicolas puis classée, en 1974, parmi les monuments protégés par l'Etat. Entre 1986 et 1996, elle a été entièrement rénovée avec le soutien de l'Etat, de la commune, de la fondation "Pro Nikolai" et de la société "Scintilla AG". En novembre 1996, les locaux ont été rouverts au public. C’est donc un lieu chargé d’histoire moderne et ancienne.

Aujourd'hui, cette tour à cinq étages est un véritable patchwork de lieux et de fonctions. On y trouve le musée des guides, qui retrace l'histoire de ces aventuriers de la montagne, le musée du patrimoine de la fondation Pro Nikolai, le « Burgerkeller », où l'on peut déguster les produits régionaux dans une ambiance médiévale et conviviale, la « Burgerstube », une salle de réunion, où se tiennent les assemblées et les débats, et d’autres espaces comme celui de la section Monte-Rosa du Club alpin suisse (CAS) qui accueillent les alpinistes et les randonneurs.

 

Des figures emblématiques : les guides de Saint-Nicolas

Tanja Fux, quant à elle, est particulièrement passionnée par l'histoire de l'alpinisme à Saint-Nicolas. Née un peu plus haut dans la vallée, à Täsch, elle raconte avec enthousiasme les exploits des guides de Saint-Nicolas qui ont marqué leur époque par leurs ascensions audacieuses et pionnières. Parmi eux, Alois Pollinger, qui a gravi pour la première fois l'arête du Vieresel de la Dent Blanche, Josef Lochmatter, qui a ouvert la voie sur la face sud du Täschhorn, Josef Knubel, qui a réalisé la première de la face nord de l'Eiger par la voie Lauper, et Peter Knubel, qui a conquis le sommet de l'Elbrouz. Tanja Fux admire ces alpinistes qui ont fait connaître Saint-Nicolas au monde entier et qui ont contribué à l'essor de cette discipline sportive et culturelle.

Saint-Nicolas, c'est donc un petit village qui a tout d'un grand ! Niché au cœur des Alpes valaisannes, il a joué un rôle clé dans l'essor touristique de ses voisins, Grächen et surtout Zermatt. Mais Saint-Nicolas n'a pas à rougir de son charme et de ses atouts. Il propose une offre touristique variée et de qualité, avec notamment le magnifique alpage de Jungen, un havre de paix et de nature à découvrir absolument.

 

Un site incontournable : l’alpage de Jungen

L’alpage de Jungen est un endroit unique, perché au-dessus d'un précipice vertigineux qui domine la vallée. Pour y accéder, il faut emprunter le sentier escarpé du Jungerweg ou la Jungenbahn, une petite cabine qui offre un panorama époustouflant. Tanja adore venir se ressourcer ici avec sa famille, en marchant de préférence. Elle sait que Jungen, comme les autres alpages de la région, a une histoire riche et ancienne, liée à la vie pastorale et à la subsistance des montagnards. Aujourd'hui, l’alpage est aussi un lieu de loisirs et de détente, où la commune a aménagé des infrastructures culturelles et touristiques pour accueillir les visiteurs et les habitants. Les deux anciens présidents sont fiers de ces réalisations, qui valorisent le patrimoine et la beauté de Jungen.

Enfin, sur le chemin du retour, tous les trois se mettent d’accord pour nous résumer Saint-Nicolas en quelques mots : « St. Niklaus ist ein Berg, Industrie und Tourismusdorf », un village de montagne industriel et touristique.

 

Un conseil : Nikolaital plutôt que Mattertal

Si une visite de ce petit bijou de village vous tente et que vous aimez TOUT savoir sur les lieux, demandez à voir nos deux guides. Montez à pied à Jungen et vous croiserez peut-être Tanja Fux. En revanche, un conseil pour ne pas froisser les locaux et par analogie à la problématique du « Lac Léman ou Lac de Genève » : lorsque vous êtes dans le village, évitez de mentionner la vallée de Zermatt (Mattertal), car Saint-Nicolas se situe bel et bien dans la vallée de … Saint-Nicolas (Nikolaital). C'est une fierté pour les habitants, qui ont su préserver leur identité et leur patrimoine.

 

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Conseils

à Saint-Nicolas

En visite à Saint-Nicolas

En visite à Saint-Nicolas<br> avec Tanja Fux

<p style="text-align:center"><img alt="" data-fileentryid="26162828" src="/documents/4503540/25850286/Pastille_Alpen.png/2d86fd2d-49aa-8d55-44c1-79ea9bf3ce95?t=1694069186836" /></p> Saint-Nicolas est plus qu'un simple point de passage ou de départ pour les aventuriers des sommets alpins. C'est un lieu chargé d'histoire, de culture et de traditions, où l'on peut découvrir la richesse et la diversité du patrimoine valaisan. Que ce soit à Saint-Nicolas même, ou à Gasenried ou à Herbriggen, qui font partie du village, on est rapidement imprégné du charme authentique de ces villages de montagne, où le passé et le présent cohabitent harmonieusement. Ces lieux portent les témoignages de l’industrie locale, comme l’usine Scintilla, ainsi que des vestiges de la vie rurale et d’une population fière de son héritage. Suivez-nous lors de cette visite guidée avec Tanja Fux, cheffe du Service de la formation professionnelle, ainsi qu'avec les deux anciens présidents du village, Stefan Truffer et Roger Imboden.

 

L’anecdote : l’hôtel devenu usine puis école

En préparant le programme de cette visite, on avait un accord avec Tanja Fux : parler de tout à Saint-Nicolas sauf de l'usine de Bosch. Ne pensez pas qu'elle soit gênée d’en parler ou que l'usine de production de pièces de précision soit sans intérêt ! Au contraire ! Mais l’entreprise est tellement connue et visible qu'elle occulte parfois un peu le charme historique du village de montagne.

Cependant, à peine sortis du lieu de rendez-vous, en face de l’école régionale, l’histoire de l’usine s’impose à nous. Avant d’accueillir l’école, l’emplacement était réservé au premier bâtiment de Scintilla à Saint-Nicolas. Et voici que Stefan Truffer et Roger Imboden deviennent intarissables sur l’histoire de leur village. C'est là que tout a commencé, après la guerre, quand la société soleuroise cherchait des ouvriers pour fabriquer ses outils électriques. Grâce à la rencontre entre le maire de l'époque, Rudolf Bittel, et les dirigeants de Scintilla, une opportunité s'est offerte aux habitants de Saint-Nicolas, qui vivaient dans la précarité et le manque de perspectives. L'hôtel a été transformé en atelier et les montagnards ont appris un nouveau métier. Ainsi est née une collaboration fructueuse entre l’usine de Bosch et Saint-Nicolas, qui dure encore aujourd’hui.

 

Un édifice à part : la tour du métayer

Bref, fin de l’histoire de l’usine… direction le Meierturm, la tour du métayer, un monument historique qui témoigne du passé agricole et alpin de la région et du Valais. La tour du métayer était le lieu où vivait et travaillait le métayer, un homme chargé de gérer les terres de l'évêque de Sion. Ce système remonte au 8e siècle, quand les grandes propriétés foncières se sont développées avec des règles précises.

Fiers de leur tour, nos deux anciens présidents sont précis dans leur récit : des fouilles archéologiques réalisées dans les années 1980 ont permis de dater sa construction grâce à une poutre de la cave qui date de 1273. Nous sommes donc tout simplement dans le plus vieux bâtiment du Nikolaital et peut-être de toute la région.

A entendre nos deux ex-présidents, la réfection de cette tour a connu de nombreux rebondissements politiques. Dans l’impossibilité de restituer l’entier des anecdotes, nous nous contenterons d’évoquer les principales étapes : en 1971, la tour a été acquise par la commune de Saint-Nicolas puis classée, en 1974, parmi les monuments protégés par l'Etat. Entre 1986 et 1996, elle a été entièrement rénovée avec le soutien de l'Etat, de la commune, de la fondation "Pro Nikolai" et de la société "Scintilla AG". En novembre 1996, les locaux ont été rouverts au public. C’est donc un lieu chargé d’histoire moderne et ancienne.

Aujourd'hui, cette tour à cinq étages est un véritable patchwork de lieux et de fonctions. On y trouve le musée des guides, qui retrace l'histoire de ces aventuriers de la montagne, le musée du patrimoine de la fondation Pro Nikolai, le « Burgerkeller », où l'on peut déguster les produits régionaux dans une ambiance médiévale et conviviale, la « Burgerstube », une salle de réunion, où se tiennent les assemblées et les débats, et d’autres espaces comme celui de la section Monte-Rosa du Club alpin suisse (CAS) qui accueillent les alpinistes et les randonneurs.

 

Des figures emblématiques : les guides de Saint-Nicolas

Tanja Fux, quant à elle, est particulièrement passionnée par l'histoire de l'alpinisme à Saint-Nicolas. Née un peu plus haut dans la vallée, à Täsch, elle raconte avec enthousiasme les exploits des guides de Saint-Nicolas qui ont marqué leur époque par leurs ascensions audacieuses et pionnières. Parmi eux, Alois Pollinger, qui a gravi pour la première fois l'arête du Vieresel de la Dent Blanche, Josef Lochmatter, qui a ouvert la voie sur la face sud du Täschhorn, Josef Knubel, qui a réalisé la première de la face nord de l'Eiger par la voie Lauper, et Peter Knubel, qui a conquis le sommet de l'Elbrouz. Tanja Fux admire ces alpinistes qui ont fait connaître Saint-Nicolas au monde entier et qui ont contribué à l'essor de cette discipline sportive et culturelle.

Saint-Nicolas, c'est donc un petit village qui a tout d'un grand ! Niché au cœur des Alpes valaisannes, il a joué un rôle clé dans l'essor touristique de ses voisins, Grächen et surtout Zermatt. Mais Saint-Nicolas n'a pas à rougir de son charme et de ses atouts. Il propose une offre touristique variée et de qualité, avec notamment le magnifique alpage de Jungen, un havre de paix et de nature à découvrir absolument.

 

Un site incontournable : l’alpage de Jungen

L’alpage de Jungen est un endroit unique, perché au-dessus d'un précipice vertigineux qui domine la vallée. Pour y accéder, il faut emprunter le sentier escarpé du Jungerweg ou la Jungenbahn, une petite cabine qui offre un panorama époustouflant. Tanja adore venir se ressourcer ici avec sa famille, en marchant de préférence. Elle sait que Jungen, comme les autres alpages de la région, a une histoire riche et ancienne, liée à la vie pastorale et à la subsistance des montagnards. Aujourd'hui, l’alpage est aussi un lieu de loisirs et de détente, où la commune a aménagé des infrastructures culturelles et touristiques pour accueillir les visiteurs et les habitants. Les deux anciens présidents sont fiers de ces réalisations, qui valorisent le patrimoine et la beauté de Jungen.

Enfin, sur le chemin du retour, tous les trois se mettent d’accord pour nous résumer Saint-Nicolas en quelques mots : « St. Niklaus ist ein Berg, Industrie und Tourismusdorf », un village de montagne industriel et touristique.

 

Un conseil : Nikolaital plutôt que Mattertal

Si une visite de ce petit bijou de village vous tente et que vous aimez TOUT savoir sur les lieux, demandez à voir nos deux guides. Montez à pied à Jungen et vous croiserez peut-être Tanja Fux. En revanche, un conseil pour ne pas froisser les locaux et par analogie à la problématique du « Lac Léman ou Lac de Genève » : lorsque vous êtes dans le village, évitez de mentionner la vallée de Zermatt (Mattertal), car Saint-Nicolas se situe bel et bien dans la vallée de … Saint-Nicolas (Nikolaital). C'est une fierté pour les habitants, qui ont su préserver leur identité et leur patrimoine.

 

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