Feu bactérien - Le Valais sera classé en zone à faible prévalence
Trois ans après la découverte d’un nouveau foyer de feu bactérien dans des cultures de pommiers et de poiriers de la plaine du Valais central, les mesures de lutte imposées par le Service de l’agriculture et l’engagement des producteurs n’ont pas permis d’éradiquer la bactérie. Même si la maladie a pu être circonscrite à un périmètre restreint, le canton perd son statut de zone protégée et sera désormais classé en zone à faible prévalence par l’Office fédéral de l’agriculture. L’objectif poursuivi demeure le maintien d’une présence aussi faible que possible de cette maladie grave, afin de réduire au maximum les dégâts économiques pour la production de fruits à pépins. Des mesures de lutte contraignantes sont par conséquent maintenues. Il s’agit en particulier de l’obligation de surveillance, de signalement et de lutte, qui s’applique aux propriétaires et exploitants de fruits à pépins et de plantes-hôtes du feu bactérien.
Malgré les mesures à caractère obligatoire prises depuis 2019, comprenant notamment l’arrachage des arbres touchés et de leurs voisins si la contamination concerne 20 à 30% de la parcelle ou encore l’élimination de tous les arbres au-delà, le feu bactérien n’a pas pu être totalement éradiqué des vergers du Valais central. La maladie a toutefois été circonscrite dans un périmètre restreint et l’incidence de celle-ci considérablement réduite. Entre 2019 et 2021, le nombre de parcelles arboricoles atteintes a ainsi passé de près de 90 à moins de 30. Le nombre de communes concernées a également diminué.
Conformément à sa directive concernant la surveillance et la lutte contre le feu bactérien, l’Office fédéral de l’agriculture a donc décidé de retirer au canton le statut de zone protégée et l’a classée en zone de faible prévalence. Les principales adaptations découlant de ce changement de statut concernent la fin du passeport phytosanitaire de zone protégée, la levée de l’interdiction de déplacer les ruches et la suppression de l’indemnisation pour l’arrachage d’arbres malades.
Le classement en zone à faible prévalence de l’ensemble du territoire cantonal implique également des mesures de lutte contraignantes en vue de protéger les cultures fruitières concernées. Les propriétaires de plantes hôtes du feu bactérien dans le canton continueront à être soumis à des obligations de surveillance, de signalement et de lutte. Ainsi, chaque détenteur de plantes hôtes du feu bactérien : Amelanchier (amélanchier), Chaenomeles (cognassier du Japon), Crataegus (aubépine), Cydonia (cognassier), Eriobotrya (néflier du Japon), Malus (pommier), Mespilus (néflier), Pyracantha (buisson ardent), Pyrus (poirier) et Sorbus (sorbier, alisier) est tenu de contrôler ces végétaux au minimum une fois par année. Les périodes de contrôle ainsi que les symptômes typiques du feu bactérien sont disponibles sous www.feubacterien.ch. Tout symptôme suspect doit être annoncé sans délai à l’Office d’arboriculture et cultures maraîchères. Il convient dans l’intervalle d’éviter de toucher les parties de plantes potentiellement atteintes. A la suite d’une vision locale et à la réalisation d’un test rapide en laboratoire, l’Office ordonnera les mesures de lutte adéquates.
L’objectif poursuivi demeure le maintien d’une présence aussi faible que possible de cette maladie grave, voir son éradication. Dans ce cadre, le canton continuera de mettre à disposition les avertissements sur les risques de contamination des fleurs par le feu bactérien et d’émettre des recommandations de traitement. Il poursuivra également, en collaboration avec les producteurs, les particuliers et les communes, la surveillance du territoire. En cas de présence avérée de feu bactérien, le canton conseillera les détenteurs de plantes-hôtes pour l’élimination adéquate des végétaux atteints.
L’Office d’arboriculture et cultures maraîchères se tient à disposition des producteurs et des privés pour toute question au 027 606 76 20.