Les îles

1315 - Le Conseil de la ville concède à certains propriétaires des îles près de la Borgne, avec la possibilité de les enclore, le droit de pâture des bourgeois étant réservé, à charge de l'entretien des barrières, sous peine de perdre lesdits biens

Les îles comme les forêts et les alpages font partie de ces surfaces peu ou mal exploitables dont nos ancêtres ont compris d'emblée qu'elles seraient plus profitables si elles étaient utilisées de manière collective et raisonnable afin d'en garantir un "développement durable". Les îles offraient, des terrains de parcours pour le bétail, en particulier pour les ovins. Fertilisées par le limon des crues, certaines parcelles offraient des possibilités de culture intéressantes en sorte que certains désirèrent les "privatiser". On voit ici que cette faveur est accordée mais avec des réserves - le droit pour les bourgeois d'y faire paître leurs bêtes à certaines périodes - et avec la charge d'assurer l'entretien des digues de protection contre les crues de la Borgne.

Information sur le document

Titre : Le Conseil de la ville concède à certains propriétaires des îles près de la Borgne, avec la possibilité de les enclore, le droit de pâture des bourgeois étant réservé, à charge de l'entretien des barrières, sous peine de perdre lesdits biens.

Date : 1315

Description : Parchemin, 33,5 x 56,5 cm

Cote : AEV, ABS, Tir. 18-23

1636, 24 février - Visite des barrières au Croset

Les crues du Rhône comme celles de ses affluents, ont été depuis toujours un sujet de grande préoccupation. La Sionne, en particulier à son embouchure, exigeait une attention particulière pour éviter les désastres provoqués par les engorgements lors de sa traversée de la ville. La mesure la plus simple consistait à élever des "barrières" pour endiguer tant bien que mal. La résistance de ces levées de terre, sans doute faiblement maçonnées, était relative en sorte que régulièrement il convenait de les renforcer tout comme il fallait réparer ponts et passerelles emportés par la violence des eaux. Le Conseil de la ville effectuait régulièrement des visites d'inspection, répartissait les frais et organisait les "manoeuvres", à savoir les travaux d'entretien auxquels étaient astreints les Sédunois, riverains, ainsi que d'autres usagers tels les gens de Bramois, du val d'Hérens ou de Nendaz chargés de fournir poutres ou plateaux