LA PRISE EN CHARGE

Le placement d'un jeune au CEP débute par un moment de fermeture strict, qui marque un coup d'arrêt dans son parcours. Ensuite, en fonction du comportement et des compétences acquises à l'interne, les jeunes accèdent petit à petit à des ouvertures de cadre de plus en plus importantes (sorties sécurisées puis accompagnées, stages de courte puis de longue durée, congés, éventuel externat...), jusqu'à une levée de mesure prononcée par l'autorité de placement, ce qui marque la fin du séjour au CEP et le retour à la société.

Les mesures sont structurées de cette manière car l'acquisition de compétences sociales, professionnelles et scolaires au cours d'un processus d'ouverture progressive perrmet de réduire fortement la récidive pour une insertion dans la vie active dans le respect de la loi et des normes sociales.

Cliquez sur l'image pour obtenir plus d'informations sur le processus d'ouverture progressive.

La prise en charge du CEP est pluridisciplinaire, c'est-à-dire qu'elle s'appuie sur l'étroite collaboration de différents secteurs qui travaillent en synergie pour exécuter le mandat institutionnel.

Le secteur administratif, qui comprend la direction, la comptabilité et le secrétariat, gère l'institution dans le respect des conditions cadres.

Le secteur sécurité implique tous les collaborateurs du site. Coordonné par un responsable sécurité, il inclut le Groupe des Situations Sécuritaires de Pramont (GSSP) et le Groupe d’Intervention de Pramont (GIP). Sa fonction est de garantir la sécurité publique, un cadre de vie sain et l’intégrité physique et psychique des résidents et du personnel.

Le secteur éducatif est constitué de quatre unités de vie et d’un quartier disciplinaire.

• Dans les quartiers de vie, les jeunes intègrent les bases de la vie commune grâce à un programme éducatif qui tend à reconstituer le cadre de vie, les conditions et les structures que le jeune peut rencontrer dans la société en général.
• Le quartier éducatif renforcé favorise des recadrages sous forme de mesures éducatives en cas de manquements graves aux règles ; il est à disposition non seulement du CEP mais également d’institutions éducatives des environs. Les cinq places du quartier éducatif renforcé sont complétées par quatre places de détention avant jugement à disposition de la justice des mineurs valaisanne.

Le secteur professionnel se subdivise en plusieurs ateliers : peinture, bois, mécanique, carrosserie, services généraux, pépinière, cuisine et buanderie. Il œuvre au développement du potentiel occupationnel et professionnel des jeunes. Les objectifs successifs, modulables de cas en cas, sont : acquisition des comportements professionnels de base, test des aptitudes, orientation, confrontation à la réalité sociale et professionnelle, recherche d’un emploi ou d’une structure adaptée, formation professionnelle.

Le secteur pédagogique inclut des cours scolaires, des activités et des projets. Les cours scolaires ont pour but une évaluation et une mise à niveau des compétences et des connaissances. Activités et projets suscitent l’implication des jeunes et favorisent l’amélioration de leurs aptitudes globales, notamment relationnelles, émotionnelles et coopératives.

Le secteur addictions assure le développement et la mise en œuvre d’une politique addiction basée sur la tolérance zéro. Un accompagnement personnalisé cherche à favoriser les prises de conscience et changements de comportement. Le but visé est dans tous les cas l’abstinence pendant le placement et l’abstinence à long terme dans les cas de dépendance, de violence et de risques de récidive accrus par la consommation.

Le secteur sport sensibilise les jeunes à une pratique saine de sports individuels et collectifs. Une salle omnisport, une salle de fitness, une salle d’entrainement, un terrain de sport et une salle de jeux sont à disposition des éducateurs et des MSP pour des activités avec les jeunes.

Le secteur social veille à la mise à niveau de la situation administrative des jeunes placés, y compris les démarches utiles en vue de leur réinsertion, en les impliquant et les responsabilisant.

Un secteur médical indépendant, le Service médical pénitentiaire (SMP), dispose dans les murs du CEP d’une antenne constituée d’un secteur infirmier, d’un secteur psychiatrique et psychothérapeutique, d’un secteur de médecine générale et d’un secteur de physiothérapie. Cette antenne du SMP assure les soins physiques et psychiques des jeunes placés sur la base d’un contrat de collaboration. La prise en charge qu’elle propose participe d’un concept de thérapie institutionnelle et de travail en réseau.