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Jobsharing
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Un poste, deux cheffes

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Un poste, deux cheffes
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Depuis mai de cette année, Valentine Schaller et Vanessa Duc se partagent le poste de cheffe de la section Relations du travail au Service de protection des travailleurs et des relations du travail. Elles font partie des quatre personnes qui travaillent officiellement en jobsharing au sein de l’administration cantonale valaisanne. Les deux femmes ne se connaissaient pas auparavant. Elles se sont rencontrées lors du processus de candidature, avant d’être engagées. Même si la possibilité de partager le poste n’était le critère déterminant pour aucune des deux lorsqu’elles ont postulé, toutes deux apprécient beaucoup ce modèle. « Le cahier des charges correspondait à mon profil et à mes aspirations professionnelles. En outre, le poste était en lien avec le droit du travail, que je connaissais déjà », explique Vanessa Duc. Elle a considéré le jobsharing comme un bonus et une occasion d’apprendre à fonctionner et à travailler différemment. Un avis partagé par sa collègue, pour qui ce modèle de travail était aussi nouveau. « Cette nouvelle façon de travailler m’a attirée, car elle permet de partager la responsabilité, en particulier en ce qui concerne la direction », ajoute Valentine Schaller.

 

 

Les deux cheffes de section n’ont pas été confrontées à des préjugés. Ce modèle de travail n’a pas posé de problème aux membres de leur équipe, déclarent-elles, car le principe et le fonctionnement du partage d’un poste leur avaient été présentés lors de différentes réunions et séances de section. Au contraire, les collaborateurs apprécient d’avoir deux interlocutrices. Les deux femmes procèdent aussi ensemble à l’évaluation des collaborateurs. « Bien que le jobsharing signifie qu’on travaille en duo, il est inévitable que chacune assume ses propres tâches, comme nous l’avons constaté au cours des mois passés. Etant donné que notre section recouvre plusieurs domaines d’activité, il est quasiment impossible d’avoir les mêmes compétences sur tous les points. Nous estimons donc nécessaire que chacune effectue ses propres tâches, mais tienne l’autre toujours informée de tous les événements importants en lien avec la section. »

Des valeurs communes plutôt qu’une rivalité

Afin que la collaboration fonctionne, il faut être ouvert, flexible, disponible et capable de travailler en équipe. « Idéalement, les deux collaborateurs se complètent. En effet, la pluralité d’avis favorise l’échange et permet une meilleure réflexion lors du processus de décision », estime Valentine Schaller. D’un autre côté, il est important de partager des valeurs, notamment un sens développé des responsabilités professionnelles, et de témoigner du respect à l’autre personne. La volonté de collaborer, d’échanger et d’assumer conjointement les responsabilités doit primer sur la concurrence.

« Chacune de nous a ses propres tâches. Mais nous nous rencontrons régulièrement pour échanger, nous informer mutuellement et nous accorder sur les décisions importantes, en particulier en ce qui concerne l’organisation et la gestion de la section. Etant donné que nous ne fonctionnons en duo que depuis sept mois, il est difficile de tirer un bilan complet. Mais nous sommes très motivées à relever ensemble les défis futurs », Vanessa Duc l’affirme avec conviction.

Le partage de poste : pour qui?

Conformément à une décision du Conseil d’Etat, le principe du jobsharing peut s’appliquer à tous les postes de l’administration cantonale, à l’exception des fonctions du plus haut niveau hiérarchique (les chefs de service et leurs adjoints). Les services déterminent quels postes sont adaptés à ce modèle de travail, ce qui est alors précisé dans l’offre d’emploi. Cette année, outre de nombreuses places à temps partiel, trois postes ont été proposés explicitement avec l’option jobsharing. Il est possible que deux personnes postulent ensemble, ce qui peut être idéal, précise le Service des ressources humaines. Cela permet de poser les bases d’un partage de poste fructueux, car les employés effectuent leurs tâches indépendamment, mais partagent la responsabilité. Les personnes qui déposent une postulation conjointe sont conscientes qu’il est indispensable de collaborer étroitement.

En outre, la possibilité de partager un poste est ouverte aux femmes comme aux hommes. Une des quatre places actuelles de jobsharing est d’ailleurs occupée par un homme.

 

 

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