L’e-accessibilité, ou accessibilité numérique, garantit à chacune et chacun un accès équitable à l’information en ligne, y compris aux personnes en situation de handicap, qu’il soit visuel, auditif, cognitif ou moteur. En somme, il s’agit de permettre à tous les citoyens de naviguer, lire, accéder à des prestations et comprendre les contenus numériques sans obstacle.

Les démarches et informations passent désormais majoritairement par Internet, tant dans le privé (banques, téléphonie, commerce, etc.) que dans les administrations fédérales, cantonales et communales. Cette évolution comporte un risque de fracture numérique pour certaines personnes : étrangères, en situation de handicap, mais aussi aînés ou publics peu familiers du numérique. Le guide propose des conseils concrets pour faciliter la mise en œuvre de l’e-accessibilité.

Il s’adresse à l’administration, mais pas seulement. Le but, c’est qu’il soit à disposition de celles et ceux qui génèrent du contenu numérique. Le Bureau pour les droits des personnes en situation de handicap est régulièrement sollicité par les communes et les milieux associatifs sur ces questions. C’est pourquoi le guide est librement disponible depuis novembre sur vs.ch.

Pouvoir accéder à l’information par soi-même, sans intermédiaire, est un gage d’autonomie et de dignité. Prenons un exemple : une personne confrontée à une situation de maltraitance doit pouvoir comprendre ses droits et savoir vers qui se tourner, sans dépendre d’un tiers, tiers qui pourrait par ailleurs être la source du problème.

Certains peuvent percevoir cette démarche comme une tâche immense. Premier conseil : Il faut d’abord définir les priorités : identifier les informations les plus utiles au public et concentrer les efforts sur les pages et documents les plus consultés. Le guide explique comment procéder. Une recommandation : faire ce qui est possible petit à petit, mais le faire bien. Deuxième conseil : intégrer désormais la réflexion “e-accessibilité” dans chaque nouveau contenu publié et orienté vers le tout public. Enfin, prévoir un poste budgétaire dédié à l’e-accessibilité peut s’avérer utile, de la même manière qu’on prévoit un poste pour la traduction français/allemand.

Une opportunité, clairement ! Plus l’information en ligne est claire et accessible, moins les services de l’Etat sont sollicités par la suite. On surestime souvent les compétences numériques et à l’écrit de la population et le but est que les personnes puissent rester autonomes. Prenons un exemple concret : une demande de subsides pour les caisses maladie. Si le formulaire est bien conçu, les erreurs diminuent et les demandes de précisions aussi. C’est du gagnant-gagnant, pour l’administration comme pour le citoyen.

Voici quelques exemples d’outils simples et efficaces :

• Contraste : un texte noir sur fond blanc est plus lisible qu’un texte blanc sur fond gris.
• Police de caractères : les polices sans empattement, comme Arial, améliorent la lecture.
• Navigation intuitive : les contenus doivent guider l’usager vers l’information recherchée.
• Sous-titrage, audiodescription et langue des signes s’ajoutent à cette liste d’outils d’accessibilité numérique.

Oui, outre les outils cités précédemment, le site vs.ch intègre des fonctionnalités que beaucoup de visiteurs ignorent :

• la possibilité de zoomer jusqu’à cinq fois la taille normale du texte (Ctrl + molette de la souris),
• la compatibilité avec les logiciels de synthèse vocale, qui transforment le texte en parole
• et une structure adaptée à la navigation au clavier.

Effectivement, le contenu des sites web doit en effet être rédigé dans une langue facile à lire ou langage simplifié. Les textes doivent être clairs et simples, pour être compris du plus grand nombre. Exemple : Au lieu d’écrire : « Il est interdit de faire du feu en forêt parce qu’il existe un risque d’incendie », on privilégiera une formulation plus directe : « Le feu est interdit. Attention, danger d’incendie ! » Cette version est plus directe, mais aussi plus lisible. Il faut relever que les appellations « langue facile à lire » ou « FALC » ne sont pas des labels protégés.

Oui, d’un niveau de simplification supérieur, le FALC (Facile à lire et à comprendre) s’adresse plus particulièrement aux personnes ayant des difficultés de lecture, un handicap cognitif ou des barrières linguistiques. Pour celles et ceux qui souhaitent se familiariser avec le langage simplifié, l’administration cantonale propose une formation au langage simplifié et au FALC pour ses collaboratrices et collaborateurs. ✍️Inscription