90% des prairies et pâturages secs de Suisse ont disparu depuis 1950. Cette diminution vertigineuse est due à :

• l’intensification des exploitations agricoles, qui se traduit par une utilisation d’importantes quantités de fumure et par une irrigation abondante visant à augmenter la productivité ;
• l’étalement des zones résidentielles particulièrement marqué sur les versants ensoleillés ;
• le reboisement sur ce type de milieux en guise de compensation à la perte de surfaces forestières suite à des aménagements (routes, constructions, etc.) ;
• l’embuissonnement consécutif à la diminution ou à l’abandon de l’exploitation agricole.

Quatre catégories différencient les PPS :

• Les prairies : toutes les surfaces fauchées indépendamment de leur altitude.
• Les pâturages : les surfaces pâturées jusqu’à la limite de la forêt.
• Les friches : toutes les surfaces de basse altitude inutilisées et les friches récentes (max. 10 ans) dans la région d’estivage.
• Les steppes : milieux extrêmement secs se retrouvant exclusivement en Valais et dans les Grisons et dont l’aridité, la pente et le sol empêche le développement des arbres.

L’Inventaire concerne trois types de formations végétales. La classification se base sur la présence d’espèces indicatrices spécifiques :

• Formation des pelouses maigres des milieux secs avec les pelouses sèches subatlantiques (Xerobromion), les pelouses sèches intra-alpines (Stipo-Poion), les prairies mésophiles d’Europe centrale (Mesobromion) et d’Europe orientale (Cirsion-Brachypodion).
• Formation des pelouses d’altitude avec les pelouses à seslérie (Seslerion variae), les pelouses à carex ferrugineux (Caricion ferrugineae), les pelouses à fétuque bigarrée (Festucion variae) et les variantes de nardaie riche en espèces (Nardion strictae).
• Formation des herbages exploités avec les prairies grasses (Arrhenatheretalia) et les prairies humides (Molinietalia) qui contiennent assez d’espèces indicatrices de sécheresses.