Les plus anciennes traces de labour d’Europe révélées à Sion et publiées dans « Humanities & Social Sciences Communications »
En 2017, l’Office cantonal d’archéologie (OCA) a mis en évidence, à Sion, les plus anciennes traces de labour d’Europe, lors de la construction des nouveaux dépôts des Archives de l’Etat du Valais aux Arsenaux. Cette découverte exceptionnelle a été publiée en libre accès dans la revue scientifique « Humanities & Social Sciences Communications ».
Lors des travaux de fouilles effectués en 2017 sur le site des Arsenaux, à Sion, l’OCA a révélé la présence des plus anciennes traces de labour connues en Europe. Datées entre 5100 et 4700 avant notre ère, ces traces témoignent de l’utilisation de la force animale, peu après l’établissement d’une économie agro-pastorale dans la région alpine.
Ces données indiquent que l’utilisation de la traction animale n’est pas apparue au cours d’une phase tardive du Néolithique en Europe, mais qu’elle faisait partie intégrante des processus initiaux de la néolithisation du continent. L’émergence précoce du labour en Europe, telle qu’attestée dans le cas de Sion, incite à reconsidérer l’organisation sociale et les pratiques agricoles au début du Néolithique.
Comme un symbole, c’est sur le site actuel du dépôt des Archives de l’Etat du Valais qu’ont été constatées ces traces qui nous invitent à repenser les premières sociétés sédentaires d’Europe. Cette découverte majeure fait aujourd’hui l’objet d’un article scientifique publié en libre accès dans la revue scientifique « Humanities & Social Sciences Communications », qui fait partie du groupe de la prestigieuse revue « Nature ».
Découvrir l’article : New evidence for prehistoric ploughing in Europe | Humanities and Social Sciences Communications