Refus de la régulation de la meute de loups dans le Val d’Hérens - L’Etat du Valais regrette la décision de l’OFEV
L’Office fédéral de l’environnement (OFEV) a refusé la demande de régulation de la meute du Val d’Hérens déposée par le canton du Valais le 19 août 2022. L’Etat du Valais regrette cette décision et l’interprétation restrictive de l’OFEV dans le contexte actuel de l’expansion du loup.
L’Etat du Valais a adressé le 19 août 2022 une demande de la régulation de la meute du Val d’Hérens à l’Office fédéral de l’environnement (OFEV). Dans la région, entre juillet et août 2022, 33 moutons ont été tués selon le décompte du Service cantonal de l’agriculture (SCA). Les mesures de protection des troupeaux ont été mises en œuvre selon les exigences de l’OFEV. L’alpage en question est protégé par deux chiens de protection des troupeaux. Un berger est également présent en permanence. Le parc de nuit est équipé de filet de pâture électrifié à plus de 3'000 volts.
Dès lors, une demande de régulation a été déposée auprès de l’OFEV, au regard de l’article 4bis de l’Ordonnance révisée de la loi fédérale sur la chasse (OChP), entrée en vigueur le 15 juillet 2021. Pour rappel, lorsque la présence d’une meute est confirmée, l’accord préalable de l’OFEV est nécessaire pour que le canton puisse ordonner une régulation, alors que le tir d’un loup isolé relève de la compétence cantonale.
L’Office fédéral de l’environnement (OFEV) a refusé cette demande de régulation de la meute du Val d’Hérens en invoquant une documentation et une mise en œuvre insuffisantes de la protection des troupeaux. L’Etat du Valais regrette cette décision et l’interprétation restrictive de l’OFEV dans le contexte actuel de l’expansion du loup. Toutes les informations disponibles ont été transmises à l’Office fédéral pour l’évaluation de la demande. De plus, dans le cadre des demandes de régulation de meutes, des informations très spécifiques, extrêmement difficiles à fournir, comme par exemple le moment de l’attaque ou la position des chiens de protection au moment de l’attaque, sont exigées. Ces exigences rendent ainsi très difficile l’analyse d’une situation de protection qui peut varier en fonction de l’horaire (distance prise en compte par rapport au parc de nuit et au parc de jour). Au vu de la situation générale de l’évolution de la population de loups et de leur cohabitation avec l’agriculture de montagne ainsi que des efforts fournis des agriculteurs pour protéger leurs troupeaux, l’Etat du Valais aurait souhaité plus de souplesse et de compréhension de la part de l’OFEV et regrette son inflexibilité dans ce dossier.
L’Etat du Valais entend déposer un recours contre la décision de l’OFEV auprès du Tribunal administratif fédéral.