Conférence de presse Service de l’application des peines et mesures

Risque suicidaire en détention préventive - Résultats d’audit

A la suite des trois décès survenus en 2021 au sein des établissements pénitentiaires valaisans, le Chef du Département de la sécurité, des institutions et du sport (DSIS), Frédéric Favre, a commandé un audit afin d’analyser la situation en matière de prévention du suicide en détention préventive. Dans son rapport, l’expert relève qu’il n’existe pas de lacune majeure au niveau de la prise en charge des personnes en détention par rapport au risque suicidaire. Il met cependant en évidence des pistes d’intervention afin de renforcer le dispositif en la matière. L’expert propose 14 recommandations visant à améliorer les conditions carcérales ainsi que de travail et de formation dans les établissements de détention avant jugement (EDAJ). Certaines recommandations sont déjà en cours de réalisation au sein du Service de l’application des peines et mesures (SAPEM). Les autres seront étudiées afin d’évaluer la possibilité de les appliquer progressivement.

Les résultats de l’audit relatif au risque suicidaire dans les établissements de détention avant jugement (EDAJ) du canton du Valais ont été livrés. Cet audit avait été commandé par le Chef du Département de la sécurité, des institutions et du sport (DSIS), Frédéric Favre, à la suite de trois suicides intervenus en 2021 (deux à la prison de Sion et un à la prison de Brigue). Selon les conclusions de l’expert Maurizio Albisetti, juge au tribunal pénal fédéral à Bellinzona, il n’existe pas de lacune majeure au niveau de la prise en charge des personnes en détention par rapport au risque suicidaire. Il souligne également la qualité des prestations offertes dans les EDAJ du canton et le fait que de nombreux aspects fonctionnent efficacement. Afin de contribuer à l’amélioration des conditions carcérales, des conditions de travail et de formation des professionnels et des détenus ainsi que de tous les partenaires intervenant dans les EDAJ, le rapport comporte 14 recommandations, dont le renforcement de la collaboration entre les autorités pénales et les EDAJ, la consolidation de la formation des agents de détention en matière de prévention du suicide, l’intégration de tests de personnalité professionnels dans la procédure de sélection des futurs agents, l’amélioration des informations transmises aux personnes détenues en matière de prévention du suicide, l’augmentation de la présence d’intervenants externes aux EDAJ et le déploiement d’un dispositif de surveillance et d’encadrement renforcé durant les trois premières semaines d’incarcération pour les personnes qui entrent pour la première fois en détention.

L’expert préconise en outre la création d’un service social à Sion dédié spécifiquement aux EDAJ et la garantie d’un entretien médical dans les 24 heures suivant l’entrée en prison à Brigue. Selon lui, il convient également d’avancer dans le processus de modernisation du régime de détention préventive, en conformité avec les recommandations nationales et internationales.

Certaines recommandations sont d’ores et déjà en cours de réalisation au sein du Service de l’application des peines et mesures (SAPEM). Les autres seront étudiées afin d’évaluer la possibilité de les appliquer progressivement.

Cet audit portait sur les établissements de détention avant jugement, les trois décès étant survenus au sein des prisons de Sion et de Brigue. Cependant, les recommandations pourront être appliquées à tous les établissements pénitentiaires valaisans.