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Communiqué phytosanitaire no 10

29/04/2020 | Service de l'agriculture

Diverses informations vous sont données sur les ravageurs et les maladies. Parmi les différentes espèces de pucerons rencontrés sur pommier, le puceron cendré est le plus redoutable.

 

Arboriculture

Phénologie à Châteauneuf

Observations effectuées le 27 avril
Pommier et poirier : stade BBCH 69 (fin de la floraison) à stade BBCH 71 (nouaison)

Feu bactérien

La floraison des pommiers touche à sa fin, sauf sur quelques parcelles. Sur les plantations de l’année, il est recommandé de supprimer les fleurs régulièrement. Les symptômes sur poiriers pourraient déjà être visibles. Restez attentifs, mettez en place des mesures d’hygiène et contactez l’office d’arboriculture si vous observez des symptômes.

Pommiers : traitements post-floraux

Une fois la floraison terminée, il est possible d’intervenir contre les divers ravageurs, si les seuils de tolérance sont atteints. Les produits toxiques pour les abeilles doivent être évités. Les mesures nécessaires pour qu’il n’y ait pas de fleurs ouvertes dans la parcelle ou à proximité (faucher l’interligne, retarder l’application et l’effectuer hors des heures de vol des abeilles, pas de dérive sur les pommiers fleuris à proximité) doivent également être appliquées.

En présence de colonies de pucerons cendrés, intervenir rapidement dès la fin de la floraison.

  • Pucerons divers : différentes matières actives sont homologuées, pirimicarbe*, flonicamid, spirotétramate, thiaclopride* et acétamipride. En bio, l’azadirachtine, les pyréthrines naturelles et les sels de potassium peuvent être utilisés.
    Dans les vergers atteints par la cochenille farineuse, il est préférable de différer l’application de l’acétamipride et du spirotétramate.
  • Chenilles de printemps (noctuelles, cheimatobies, capua) : régulateurs de croissance d’insectes (méthoxifénozide*, tébufénozide), indoxacarbe, spinétorame. Et seulement cheimatobies : bacillus thuringiensis, huile sésame + pyréthrin et spinosad.

* Pas admis dans les programmes pour la réduction des produits phytosanitaires en arboriculture.

Tavelure du pommier

Les pluies des derniers jours ont occasionné des contaminations. Si vous n’êtes pas intervenu avant les précipitations, il faudra appliquer un fongicide curatif dès que les conditions météorologiques le permettent. A considérer la durée de l’effet curatif des différents groupes de matières actives. Une nouvelle période à risque élevé est annoncée pour la fin de la semaine.

Hoplocampe des fruits à pépins

La pression est très forte dans certains vergers et le seuil de 20 à 30 adultes par piège est largement dépassé ! Les interventions se font dès la fin de la floraison avec des néonicotinoïdes dans les vergers conventionnels et avec du quassia en bio.

Cochenille farineuse

Les premières nymphes de cochenilles ont été observées sur les scotchs lors des contrôles effectués au début de la semaine. Dans le périmètre de lutte obligatoire, il est encore trop tôt pour appliquer un insecticide contre ce ravageur.

Cerisiers : traitements post-floraux

La floraison terminée, il est recommandé de contrôler régulièrement le puceron noir. Un traitement aphicide est nécessaire dès 5 % de pousses attaquées, voire moins sur des arbres jeunes ou peu vigoureux.

Mouche de la cerise

Le vol de la mouche de la cerise n’a pas encore commencé. Selon le modèle de prévision SOPRA, il pourrait débuter à la fin de la semaine prochaine. A surveiller, afin de prévoir la pose des pièges jaunes pour la surveillance.

 

Viticulture

Mildiou

Les précipitations qui ont lieu cette semaine (prévisions jusqu’au 3 mai) n’occasionnent pas d’infections primaires. Par conséquent, tout traitement anti-mildiou est inutile suite à cet épisode pluvieux.

Ces pluies, dites préparatrices, devront néanmoins avoir un cumul suffisant pour mouiller le sol suffisamment longtemps afin de déclencher potentiellement la maturation des oospores. L’infection primaire n’aura lieu que suite à un nouvel épisode pluvieux. Le premier traitement anti-mildiou devra se situer environ 1 semaine après l’infection primaire (80 % du temps d’incubation).

Le modèle Agrométéo a indiqué pour toutes les régions une date de germination des oospores de mildiou, cela en fonction de la somme des températures corrélées au développement de la vigne. Toutefois, les conditions actuelles de sécheresse ralentissent le développement du champignon qui nécessite des pluies importantes pour se développer et donner suite à une infection sur la vigne.   

Oïdium

Le risque d’infection de l’oïdium demeure faible pour les vignes n’ayant pas encore atteint le stade 5-6 feuilles. Pour les parcelles dans cette situation, le premier traitement doit être différé.

Le champignon nécessite des précipitations notables pour générer des infections. Suite aux pluies de cette semaine (prévision jusqu’au 3 mai), un premier traitement au soufre (1 à 2 kg/ha) peut être réalisé sur les parcelles sensibles (= symptômes d’oïdium sur raisins régulièrement observés en été) ayant atteint le stade 5-6 feuilles ainsi que sur les parcelles peu sensibles (saines chaque année à la véraison) qui ont atteint le stade 10 feuilles étalées.

Acariens

Un contrôle des acariens peut être effectué ces jours-ci (typhlodromes, araignées rouges et acariose). Nous vous recommandons de contrôler particulièrement vos jeunes vignes (2e et 3e feuille de cépages sensibles comme le Sylvaner, Amigne, Ermitage, Païen, Galotta…).

Un traitement se justifie uniquement si vous constatez un blocage de croissance dû à l’acariose ou si des araignées rouges étaient présentes sur plus de 60 % des feuilles contrôlées, alors que les typhlodromes se trouveraient en plus faible proportion.


Service cantonal de l’agriculture