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Communiqué phytosanitaire no 08

15/04/2020 | Service de l'agriculture

Diverses informations vous sont données sur les maladies et ravageurs.
En plaine, les abricotiers ont fini leur floraison. Si nécessaire, les traitements post-floraison peuvent être appliqués.

 

Arboriculture


Phénologie à Châteauneuf

Observations effectuées le 14 avril
Pommier : stade BBCH 65 (pleine floraison) à stade BBCH 67 (floraison déclinante)
Poirier : stade BBCH 65 (pleine floraison) à stade BBCH 69 (fin de la floraison)
Abricotier : stade BBCH 71 (nouaison) à stade BBCH 73 (seconde chute des fruits)

Feu bactérien

Les risques d’infections florales par le feu bactérien demeurent élevés pour les prochains jours. Le potentiel d’infection est très élevé, même s’il a tendance à baisser ces prochains jours. Attention, les prévisions changent régulièrement, consultez-les matin et soir sur Agrometeo. Un risque élevé HT- (température moyenne de 15.6°C pas atteinte) est prévu pour le 15 avril et un jour d’infection les 16 et 17 avril (prévisions du 15 avril, 7h15).

Pendant la floraison, les irrigations sur frondaison sont à proscrire, sauf lutte contre le gel. Les traitements phytosanitaires sont à éviter en cas de risque d’infection.

Tavelure du pommier

La situation reste très calme pour le moment. Il n’y a pas de risque d’infection jusqu’aux prochaines pluies. A surveiller. Prévoir une protection avant les prochaines précipitations.

Oïdium du pommier

Comme la semaine dernière, les conditions météorologiques sont favorables aux contaminations secondaires et à l’utilisation du soufre.

Abricotiers : traitements post-floral

Lorsque les capuchons seront entièrement tombés, prévoir un traitement fongique contre la maladie criblée. La lutte contre cette maladie s’effectue en parallèle avec la lutte contre l’oïdium.

En cas de présence de chenilles (noctuelles, cheimatobies), un traitement avec du Bacillus thuringiensis ou du méthoxyfénozide peut s’avérer nécessaire.

 

Viticulture


Les températures en hausse de ces derniers jours ont activé le débourrement, voire la sortie des feuilles de la vigne. Une croissance rapide et continue pourrait limiter les dégâts de chenilles (noctuelles et boarmie) et d’acariose. A l’inverse, si les températures venaient à chuter, cela entrainerait un ralentissement de croissance pouvant éventuellement occasionner des blocages dans les parcelles sensibles à l’acariose et des dégâts occasionné par les chenilles ronge-bourgeons.

Risque de gel

Afin de réduire les risques de gel de printemps, il convient de raisonner l’entretien du sol dans les endroits sensibles. Ainsi, les enherbements doivent être maintenus courts dans les cultures basses et mi-hautes et le travail du sol doit être évité durant cette période. Dans les parcelles ensemencées de brome des toits, une fauche (ou broyage) peut encore être envisagée ces jours-ci. Celle-ci réduira la taille de cette espèce, sans compromettre sa capacité à se ressemer. Une fauche plus tardive empêchera par contre l’espèce de terminer son cycle, ce qui n’est pas souhaité.

Dans les secteurs fréquemment touchés, il peut être intéressant à l’avenir de laisser un sarment de réserve supplémentaire, non taillé et non courbé, qui sera éliminé après la période de risque de gel.

Noctuelles, boarmie

La pression de ces chenilles ronge-bourgeons dans le vignoble valaisan semble demeurer faible. Dans les secteurs tardifs (stade 05 bourgeon dans le coton), il est encore temps de contrôler le taux de bourgeons rongés sur au moins 10 séries de 10 ceps consécutifs réparties dans la parcelle. En cas de dépassement du seuil de
2-3 % de bourgeons rongés, une intervention peut se justifier.

Acariose

Dans les parcelles sujettes à l’acariose et les jeunes vignes (2e-3e feuille) de cépages sensibles (Païen, Galotta, Rhin, Amigne…) un traitement au soufre mouillable à 2 % (=16 kg/ha à 800 l/ha) peut être appliqué sur les vignes n’ayant pas encore atteint le stade 11 (première feuille étalée).  

Mildiou

Dans les situations très précoces, les œufs d’hiver du mildiou (oospores) sont théoriquement arrivés à maturité le 14 avril déjà. D’ici le 25 avril, les oospores seront murs sur la majeure partie du vignoble valaisan. Cependant, il est inutile de traiter avant l’infection primaire qui nécessitera des précipitations conséquentes pour se produire. Le site www.agrometeo.ch vous informe quotidiennement de la situation. Des précisions suivront dans les prochains communiqués concernant la stratégie de traitement contre les maladies fongiques.


Service cantonal de l'agriculture