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Communiqué phytosanitaire no 21

31/07/2019 | Service de l'agriculture

Dans ce communiqué, vous trouvez différentes informations sur les maladies et ravageurs. La drosophile du cerisier, Drosophila suzukii, s’attaque aux fruits à chair tendre comme les abricots, mais aussi à de nombreuses baies sauvages. La femelle perce la peau du fruit en maturation pour y pondre ses œufs. Les larves se nourrissent de la pulpe entraînant la pourriture du fruit.

En viticulture, des conseils vous sont donnés suite à un épisode de grêle survenu dans le vignoble des régions d'Ardon, Vétroz et Sierre. Il vous est également recommandé de bien contrôler l'irrigation et d'effectuer les apports d'eau nécessaires.

Arboriculture

Situation actuelle de Drosophila suzukii sur abricotier

Les conditions météorologiques sont favorables au développement de D. suzukii. Les captures dans les pièges installés sur abricotiers sont en augmentation et atteignent 74 individus en moyenne par piège. Mais sur le coteau, plus de 300 D. suzukii ont été capturées dans un seul piège. Leur évolution hebdomadaire peut être suivie sur notre site https://www.vs.ch/web/sca/drosophila-suzukii.
Concernant le monitoring sur fruits, sur les 110 abricots contrôlés, 15 % présentent des pontes de D. suzukii. Il est impératif de mettre en place les mesures d’hygiène lors de la récolte : ne pas laisser des fruits surmaturés ou tombés au sol, réduire l’intervalle entre les cueillettes, limiter au strict minimum l’arrosage des parcelles et y maintenir le gazon très ras. Une fois cueillis, il faudra aussi réfrigérer rapidement à 1°C les fruits pour éviter les éclosions des œufs présents.

Cochenille farineuse

Les adultes de la première génération sont en forte diminution. Par contre, les jeunes stades larvaires de la deuxième génération sont en augmentation.
Nous vous rappelons que la décision de portée générale oblige les producteurs à traiter les jeunes larves de la deuxième génération de la cochenille farineuse. Tous les producteurs de la zone contaminée dont les parcelles ont été moyennement et fortement touchées par la cochenille en 2018 doivent appliquer un insecticide autorisé sur la deuxième génération.
Pour les traitements à l’acétamipride, l’objectif est de cibler le pic des essaimages des larves tout en respectant le délai d’attente de 3 semaines. Le Prev-AM (W 7141, 61 g/l Huile d'orange) peut également être utilisé jusqu’à 5 jours avant la récolte (mais il n’est efficace que si on l’applique plusieurs fois à 3-4 jours d’intervalle).
Le Siltac peut aussi être envisagé. Il a une action mécanique en « collant » les insectes qu’il touche. Nous n’avons pas d’indications sur d’éventuels effets secondaires indésirables.

Carpocapse des pommes et des poires

Les éclosions des œufs de la 2e génération sont à prévoir dans les prochains jours. Surveillez les parcelles de pommiers et notamment celles en bordure des secteurs en confusion, afin de pouvoir intervenir à temps.

 

Viticulture

Grêle dans la région d'Ardon, Vétroz, Sierre

Un épisode de grêle a malheureusement touché le vignoble dans les régions d’Ardon et Vétroz (Botza, Balavaud, Champ Long) et de Sierre (St-Ginier), dans la soirée du vendredi 26 juillet. Les quantités de sucre étant encore faibles, les dégâts de guêpes et d’oiseaux peuvent être évités, par contre les blessures aux baies constituent des portes d’entrée potentielles pour les pourritures (grise et acétique) si elles ne cicatrisent pas rapidement. Les précipitations intenses ayant accompagné la grêle ont par ailleurs lessivé une grande partie des produits de traitement. Ainsi, nous recommandons de traiter les grappes atteintes avec du cuivre + folpet, afin de limiter le développement de micro-organismes. De plus, nous conseillons de renouveler la protection du feuillage contre le mildiou et l’oïdium jusqu’à la véraison.

Irrigation

Il est conseillé d’effectuer des apports d’eau, afin d’éviter un blocage de maturité surtout dans les régions où la réserve utile du sol est inférieure à 1 mètre et dans les jeunes vignes de moins de 5 ans.
Les températures élevées de l’air et du sol favorisent une forte évaporation, si bien que les quantités d’eau restantes pour la vigne ne sont pas suffisantes, même après des précipitations de 20 à 30 mm.    
L’observation de l’apex des jeunes pousses permet d’identifier un stress hydrique et de décider d’un éventuel apport d’eau dans la parcelle. Observez les symptômes de stress hydrique :

  • Le pétiole de la dernière feuille est desséché et/ou la première vrille terminale est dirigée vers le bas (observation faite en début d’après-midi)
  • Toutes les vrilles sont dirigées vers le bas (observation faite tôt le matin)
  • Les feuilles du bas commencent à jaunir

Drosophila suzukii

Les conditions météorologiques de ces dernières semaines sont favorables au développement de D. suzukii. Bien que l’insecte n’est à l’heure actuelle pas actif dans le vignoble, il est important de mettre en place les mesures préventives dans les parcelles sensibles : effeuillage raisonné de la zone des grappes, dégrappage avant la véraison ou élimination de la parcelle des grappes abimées et contenant du sucre.
Les critères permettant d’identifier les parcelles sensibles, ainsi que le rappel des mesures prophylactiques sont détaillés sur une fiche technique : https://www.vs.ch/web/sca/actualités-et-suivis-phytosanitaires et sur l’application AgriVS.

 

SERVICE CANTONAL DE L’AGRICULTURE