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Communiqué phytosanitaire no 14

07/06/2018 | Service de l'agriculture

Début des attaques du carpocapse dans les vergers de poiriers et de pommiers et période cruciale pour la lutte contre les maladies fongiques en viticulture.

 

ARBORICULTURE

 

Carpocapse des pommes et des poires

Les premières pénétrations du carpocapse apparaissent actuellement dans les vergers en confusion. Une augmentation des éclosions va avoir lieu dans une dizaine de jours, mais une surveillance des fruits en bordures de parcelles et de secteurs critiques est conseillée dès maintenant. Mis à part les applications de virus de la granulose, un traitement spécifique est conseillé lorsqu’on avoisine 1 % de fruits fraîchement attaqués. Sur poirier, seulement si des dégâts importants ont été constatés lors de la dernière récolte.

Produits : virus de la granulose, Audienz*, Spintor* (tous admis en bio), Prodigy, Mimic, Steward, Affirm*, Reldan* (à appliquer seul, risques de brûlures), Zorro*. Les produits marqués par un astérisque sont toxiques pour les abeilles et nécessitent toutes les précautions d’usage lors de l’application (voir étiquette).

Cochenille farineuse

Le deuxième stade (N2) de ce ravageur apparaît actuellement sur le feuillage, mais son taux d’occupation est encore très très faible pour le moment. Dans les parcelles de poiriers attaquées l’année passée, il est conseillé de choisir l’un des trois derniers produits de la liste ci-dessus pour lutter contre le carpocapse afin de profiter d’une efficacité secondaire sur cette cochenille.

 

VITICULTURE

 

Oïdium, Mildiou

Quelques signalements de taches d’huile sporulantes de mildiou nous sont parvenus, essentiellement pour le vignoble de Fully, mais également quelques cas isolés en Valais central (Conthey, Sion). L’intensité de cette maladie demeure très faible et elle n’est pas favorisée par les conditions climatiques sèches actuelles.

Par contre, bien qu’aucune trace d’oïdium ne nous ait été signalée à ce jour (symptômes très discrets, sur la face inférieure des feuilles), les conditions orageuses persistantes sont extrêmement favorables à ce champignon. La vigne est toujours dans une phase de très grande sensibilité. Il est donc primordial de ne pas dépasser 12 à 14 jours (selon les produits utilisés) entre deux interventions jusqu’à la fermeture des grappes ainsi que d’être à jour dans les travaux de la feuille. Par mesure de précaution, nous recommandons de ne pas dépasser deux traitements consécutifs avec des produits d’un même groupe chimique, excepté les produits naturels avec lesquels il n’existe pas de risque d’apparition de résistance.

En cas d’attaque déclarée d’oïdium, un poudrage à l’aide de soufre (25 kg/ha) est efficace, à condition que les températures soient supérieures à 25°C, que la luminosité soit bonne et en absence d’orage en fin de journée.

Dans les secteurs traités par hélicoptère, nous vous recommandons vivement d’effectuer un à deux traitements d’appoint par voie terrestre contre ces deux maladies entre la fin floraison et la fermeture des grappes, en veillant à utiliser des produits d’autres groupes chimiques que ceux appliqués par hélicoptère (excepté pour les programmes « sans produits de synthèse » ou le soufre peut être appliqué également en traitement d’appoint).

En cas d’irrigation par aspersion, il est indispensable d’effectuer un traitement contre les maladies dans les 2 à 3 jours qui suivent.

 

Service cantonal de l’agriculture -  M. Genini