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Communiqué phytosanitaire no 12

24/05/2018 | Service de l'agriculture

En arboriculture débute la lutte contre les ravageurs suivants : le carpocapse des pommes et des poires, le psylle du poirier (œufs orangés en photo), la mouche de la cerise (selon communiqué n° 11)

Pour la vigne, la floraison est une période délicate du point des maladies fongiques. Par conséquent,  il est indispensable de mettre en œuvre les mesures adéquates pour protéger efficacement le raisin.

 

ARBORICULTURE 

Carpocapse des pommes et des poires

Hors confusion les captures de carpocapse dans les pièges se sont quelque peu intensifiées, mais on n’observe pas encore de pénétrations, hormis celles de l’hoplocampe, nombreuses par endroits. Les traitements avec le virus de la granulose peuvent débuter cette semaine et se poursuivre ensuite 4 à 5 fois à 10 jours d’intervalle. Dans les zones en confusion, les pontes sont généralement retardées et une première application de virus peut être effectuée en fin de la semaine prochaine et répétée à intervalles de 8 à 10 jours (6 fois en tout sur pommier, 4 à 5 fois sur poirier).

Produits (admis aussi en production biologique) :

  • Carpovirusine (0.6-1 l/ha par application), Madex Top (0.5-1 dl/ha), Granupom neu (2.4-4.8 dl/ha)
  • Les autres produits larvicides ne seront à utiliser qu’à l’apparition des premières pénétrations

 
Poiriers : psylle

Les populations de psylles sont très hétérogènes, en fonction des variétés et de la vigueur des parcelles. Certaines présentent encore une majorité d’œufs blancs et jaunes, mais pour la plupart on retrouve un nombre élevé de pontes orangées au sommet des pousses ainsi que des jeunes larves. Si le seuil d’intervention est atteint, prévoir prochainement un traitement larvicide ou un arrosage par aspersion pour limiter le miellat.

Produits et mesures d’accompagnement :

  • Movento SC à appliquer de préférence seul avant l’apparition des premières larves (max. 2x par année) et ayant une efficacité secondaire sur les cochenilles farineuses.
  • Vertimec Gold (une application/année) : sur les jeunes larves jaune-orange, à des températures supérieures à 17°C et de préférence le soir, en dehors du vol des abeilles. Un lessivage du miellat par aspersion avant le traitement améliore l’efficacité du produit, tout comme une application à litrage élevé (800 à 1000 l /ha).
  • Zorro (2 applications/année) aussi sur les jeunes larves jaune-orange et en dehors du vol des abeilles. Il pourrait avoir une certaine efficacité secondaire sur les cochenilles farineuses.  
  • par temps chaud, un traitement à litrage élevé avec mouillant à 0.2-0.3 %, précédé ou suivi d’un abondant arrosage par aspersion, permet au besoin de retarder la lutte chimique, voire de l’éviter complètement
  • l'ébourgeonnage des pousses annuelles contribue à réduire fortement la population de psylles.

 

Abricotiers

Pour éviter les dégâts de forficules sur fruits, la pose de la glue sur les troncs et les poteaux d’infrastructure est à effectuer rapidement, si ce n’est pas déjà fait.

 

Mouche de la cerise : voir communiqué précédent

  

VITICULTURE

La floraison débute dans les parcelles précoces du vignoble. Les températures élevées actuelles permettront à la vigne de conserver environ une semaine d’avance sur la moyenne décennale. En cette période où la vigne est extrêmement sensible à l’oïdium, les conditions orageuses actuelles sont particulièrement favorables au développement de cette maladie. Il est indispensable de mettre en œuvre les mesures adéquates pour protéger efficacement le raisin.

 

Mildiou - Oïdium

En ce qui concerne le mildiou, la situation est calme, une seule tache d’huile nous ayant été signalée à ce jour (Fully, Follatères). Par contre, les conditions orageuses de cette semaine sont clairement favorables à l’oïdium, d’autant plus qu’elles interviennent durant la période de très grande sensibilité de la vigne envers cette maladie.

Il convient donc d’être très vigilant à cette période de l’année, même en absence de symptômes visibles (les traces d’oïdium sur feuilles passent souvent inaperçues). La croissance extrêmement rapide de ces derniers jours dilue le produit de traitement et le développement de vigne laisse sans cesse apparaître de nouveaux organes sans protection (jeunes feuilles, grains noués après la chute des capuchons).

Il est donc primordial de tout mettre en œuvre pour protéger de façon optimale le vignoble, notamment :

  • en renouvelant les traitements à intervalles de 10 à 14 jours (selon les produits utilisés) jusqu’à la fermeture de la grappe;
  • en effectuant un traitement d’appoint dans les secteurs traités par hélicoptère dès la floraison terminée ; un 2e traitement pourra être appliqué avant la fermeture de la grappe, en prenant soin d’alterner les groupes chimiques;
  • en effectuant à temps les travaux des feuilles (effeuillage, cisaillage…);
  • en contrôlant régulièrement l’état sanitaire des parcelles afin d’adapter la stratégie de lutte, le cas échéant.

Pour le traitement effectué à la fin de la floraison, choisissez de préférence un produit ayant également une efficacité partielle sur le botrytis (anti-mildiou contenant du folpet - ou du cuivre pour les programmes sans produits de synthèse).

En cas d’irrigation par aspersion, il est nécessaire d’effectuer un traitement contre les maladies dans les 2 à 3 jours qui suivent.

Pour les traitements « sans produits de synthèse », il convient de renouveler les traitements après 20 à 30 mm de pluie. En Valais, le soufre mouillable doit être appliqué à la dose de 0,4 %, soit 3,2 à 4 kg/ha « avant fleur », 4,8 kg/ha à la « floraison » et 6,4 kg/ha « après floraison ». Pour les traitements au gun, ces doses peuvent être légèrement augmentées pour compenser la perte par ruissellement.

Merci de signaler à notre office toute observation de symptômes de maladie dans vos parcelles.

 

www.agrometeo.ch

Trois nouvelles stations météo ont été installées récemment dans le vignoble : Grimisuat, Lens-Flanthey et Martigny-Combe. Elles sont ou seront consultables prochainement sur le site d’avertissement www.agrometeo.ch.

 

Vers de la grappe

D’après le suivi des vols des vers de la grappe dans les vignobles sans confusion, la population est demeurée très faible en première génération, nettement en dessous du seuil nécessitant un traitement sur la 2e génération.

Pour s’assurer du bon fonctionnement de la lutte par confusion ou pour estimer la pression des vers de la grappe dans les secteurs où cette méthode n’est pas installée, des contrôles de 100 grappes par parcelle peuvent être effectués dès la pleine floraison. Aucune intervention n’est à prévoir sur cette génération tant que le nombre de vers ne dépasse pas 30 à 50 individus sur 100 grappes contrôlées.

Dans les secteurs en confusion, il est important de signaler les éventuelles observations de larves aux responsables régionaux.

Ne pas confondre avec la pyrale de la vigne (habituellement présente dans la région d’Ardon - St-Pierre-de-Clages) qui a un corps verdâtre, la tête noire et un comportement très vif.

 

Traitements insecticides contre le vecteur de la flavescence dorée

Le premier traitement contre Scaphoideus titanus doit intervenir durant la semaine du 4 juin; il doit être renouvelé 10 à 14 jours plus tard. Produits préconisés : Applaud et Parexan N.

Les personnes concernées seront informées par courrier.

 

Service cantonal de l’agriculture -  M. Genini