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Manque d'eau sur les alpages

04/08/2022 | Service de l'agriculture

 

Le Service de l'agriculture a été sollicité pour des demandes de renseignements concernant le manque d’eau sur les alpages. Nous vous transmettons ici quelques informations générales qui concernent la procédure à respecter en cas de demande d’aide.


1.    Si un exploitant d’alpage n’est pas en mesure de faire face à une pénurie d’eau, il doit déposer une demande d’aide à la commune compétente sur laquelle se trouve son alpage. Après analyse, celle-ci transmettra au canton, au Service de la sécurité civile et militaire (SSCM), la demande tout en ayant pris en considération les informations à fournir sous le point 3 ci-dessous. Il est encore précisé que toute demande déposée directement par une exploitation auprès du Canton, de l’armée ou de toute autre organisation est en général rejetée causant ainsi un retard inutile.


2.    La demande doit respecter certains critères :

•    Il doit s’agir d’une période de sécheresse prononcée qui ne concerne pas seulement quelques exploitations d’estivage mais qui a des répercussions marquées dans une zone étendue ;

•    En ce qui concerne l’héliportage par l’armée, il est possible, en situation exceptionnelle, de solliciter l’armée pour de tels transports. Toutefois, nul n’a un droit à obtenir cette aide ; les requêtes en ce sens peuvent être rejetées si les besoins peuvent être couverts autrement (par exemple, un héliportage privé).  Concernant les compagnies privées du canton, voici les coordonnées téléphoniques :

o    Air Glaciers :   027/329.13.02
o    Eagle Valais :  027/327.30.60
o    Heli-Alpes :    079.858.23.25 ou 027.452.40.00
o    Air-Zermatt :   027/570.70.70

-    Le principe de subsidiarité doit être respecté. La non-concurrence du secteur civil doit être garantie et démontrée, c’est-à-dire les entreprises privées de la région doivent être incapables à répondre à la demande ;

-    Le remplissage héliporté de la citerne/lac/… n’est pas possible par la route et les conditions d’un remplissage par voie aérienne sont remplies (ouverture suffisamment grande de la citerne ou possibilité de placer un bassin d’eau avec une pompe, etc.) ;

-   Un éventuel approvisionnement en eau n’a lieu qu’une fois, soit pour pallier à court terme à une situation d’urgence.

3. Pour être traitée correctement, la demande de soutien à la commune doit comporter les informations suivantes :

•    Coordonnées du bénéficiaire du transport, avec un numéro de téléphone
•    Adresse de livraison et coordonnées géographiques
•    Quantité d'eau exprimée en m3 et date de livraison souhaitée
•    Disponibilité d'un réservoir ou non
•    Livraison de citernes (bassins) : indications de la capacité
•    Preuves que toutes les possibilités civiles ont été épuisées
 

4. Une pesée des coûts financiers est faite dans tous les cas. En effet, une intervention doit en valoir la peine et permettre à l’exploitant de finir la saison sans d’autre demande, sachant qu’il ne pourra pas bénéficier de soutien financier de l’Etat.

5. Afin d’anticiper sur de futures saisons d’estivage difficiles, nous vous invitons déjà à recenser les mesures et endroits qui pourraient éventuellement faire l’objet d’améliorations au niveau de l’eau d’abreuvage. Une enquête sera réalisée dans le courant de l’automne pour évaluer ces besoins sur les alpages du Valais.
 

Pour rappel, en ce qui concerne le fourrage, l’Etat du Valais autorise sans délai la pâture avant le 1er septembre des prairies extensives, peu intensives, des bordures tampons attenantes des haies ainsi que des prairies riveraines, à l’exception cependant des surfaces sous contrat LPN (Loi fédérale sur la protection de la nature et du paysage) et les 10% non fauchés dans les surfaces en réseau écologique. Pour les exploitations d’estivage, il est dès maintenant autorisé de les approvisionner en fourrages grossiers (foin) pour pallier les manquements dus à la mauvaise repousse de l’herbe et d’éviter ainsi la désalpe anticipée du bétail.

Service cantonal de l'agriculture