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Communiqué phytosanitaire no 22

06/07/2022 | Service de l'agriculture

 

Arboriculture

Carpocapse des pommes et des poires

Des contrôles en groupes ont été effectués la semaine dernière sur vingt-cinq parcelles. Le pourcentage de fruits attaqués avec des larves vivantes est très faible et varie de 0 à 1 % (en moyenne, 0.05 %). Dix-sept parcelles ne présentent aucune perforation. Nous vous conseillons de continuer à surveiller vos parcelles.

Cochenille farineuse

Les toutes premières nymphes de la deuxième génération ont été capturées dans notre réseau de pièges (bandes adhésives). Il est encore trop tôt pour un traitement. Nous vous informerons de l’évolution et des possibilités de traitement dans le prochain communiqué.

Drosophila suzukii

Les conditions météorologiques étaient favorables au développement de D. suzukii (humidité et chaleur) et les captures dans notre réseau de piégeage sont en légère augmentation (en moyenne, 12.5 individus par piège). Concernant le monitoring sur fruits, en moyenne 2.5 % des 150 cerises contrôlées présentaient des pontes de D. suzukii (0 à 6 % de fruits attaqués). Le monitoring des pontes sur cerises est terminé. Les contrôles sur abricots (280 fruits) ont révélé en moyenne une attaque de 1.5 % (0 à 14 % de fruits attaqués). L’évolution hebdomadaire dans les pièges situés dans des parcelles d’abricotiers peut être suivie sur notre site Drosophila suzukii. Restez vigilants et mettez en place les mesures d’hygiène lors de la récolte (voir communiqué n° 17).

 

Viticulture

Situation générale

Le stade début fermeture de la grappe est pratiquement atteint dans la majorité du vignoble. Ce millésime s’apparente au millésime 2007, avec environ 10 à 15 jours d’avance par rapport à 2021. Le stade début véraison pourrait se manifester dès la mi-juillet dans les cépages précoces.

Le bon état sanitaire général se maintient, les dernières précipitations ont été bénéfiques à la vigne mais le déficit hydrique reste marqué.

Les prochains jours s’annoncent secs, ce sera l’occasion de soigner l’effeuillage et la protection phytosanitaire.

En situation saine (oïdium et mildiou), les intervalles de traitement peuvent être allongés, tout en tenant compte des prévisions météorologiques et des produits utilisés.

Situation "mildiou"

Des infections ont encore eu lieu avec les dernières pluies. Il faut être vigilant quant à l’apparition des symptômes au cours de ces prochains jours. Il est important de maintenir la protection sans faille jusqu’à la véraison.

Stratégie Bio : les doses de cuivre recommandées sont de 150 à 200 g/ha par application.

Situation "oïdium"

La situation concernant l’oïdium reste saine. Il est tout de même recommandé de maintenir la protection et de ne pas espacer de plus de 10 à 14 jours les interventions en fonction des produits utilisés. Observez bien vos parcelles (notamment l’intérieur des grappes), en ciblant les cépages sensibles et les vignes à historique.

Après observation minutieuse, sans présence de symptômes et dans les parcelles sans historique, le prochain traitement contre l’oïdium pourrait être le dernier, afin de couvrir la fermeture complète de la grappe.

En cas de symptômes sur grappes, et au vu des bonnes conditions de traitement prévues (25°C à 28°C, bonne luminosité, absence d’orage en fin de journée), un poudrage au soufre (maximum 25 kg/ha) est envisageable.

Stratégie Bio : en situation saine et après observation minutieuse de vos parcelles, les doses de souffre peuvent être réduites (2 à 3 kg/ha). Pour les situations sensibles ou parcelles à historique, maintenez des doses de 4 à 6 kg/ha. Dans tous les cas, l’ajout de bicarbonate de potassium est intéressant.

Jaunisses de la vigne

Les symptômes de jaunisses de la vigne (Bois noir, Flavescence dorée) commencent à s’observer dans le vignoble valaisan. Sur cépages rouges, un rougissement et un léger enroulement des feuilles (vers la face inférieure pour le pinot noir notamment) attirent le regard. Généralement, les inflorescences ont séché ou avorté; si présentes, les grappes sont de taille réduite. Nous trouvons fréquemment des rameaux malades et des rameaux sains sur le même cep. En cas d’observation de tels symptômes, nous vous demandons de nous contacter sans délai (027 606 76 06 ou stephane.emery@admin.vs.ch).

Le vecteur, Scaphoideus titanus, débute son vol ces jours-ci. Son déplacement via des débris de feuilles restées collées aux machines suite à divers travaux (effeuillage, écimage…) est avéré. Nous vous appelons donc à la plus grande prudence lors de déplacements de machines d’un périmètre de lutte vers une zone indemne.

Zones contaminées connues en Valais : Port-Valais (l’intégralité du vignoble des Evouettes), Saxon (plaine et premier coteau), Ardon (Botza, Grand Gravier).

Plusieurs vignobles vaudois sont également touchés par cette maladie de quarantaine, parmi lesquels, dans le Chablais : Aigle, Yvorne, Villeneuve (Flavescence dorée de la vigne - VD.CH).

Le cas échéant, nous vous demandons de gicler la machine à l’air comprimé ou au jet d’eau dans le but d’éliminer tous les insectes potentiellement présents. De même, portez une attention particulière à vos vêtements et véhicules qui peuvent servir de support au transport de l’insecte vecteur.

Symptômes d'ESCA et carence magnésienne

Comme chaque année, des décolorations foliaires commencent à apparaitre dans le vignoble et résultent généralement, à ce stade, d’ESCA et de carences en magnésium.

L’ESCA est une maladie de bois provoquée par des champignons dont les symptômes apparaissent après la floraison, et sont marqués par une décoloration internervaire de la feuille (jaune sur cépage blanc et rouge sur cépage rouge) ainsi qu’un dépérissement du cep. Ces symptômes peuvent évoluer en nécroses et conduire à une défoliation complète du cep. La propagation de cette maladie s’effectue via des spores sur les blessures des ceps (plaie de taille, greffage, travaux en vert). Cette maladie est incurable et il n’existe aucun traitement chimique pour en limiter sa propagation. Le seul moyen de lutte est de marquer les ceps contaminés, de les éliminer puis de les sortir de la parcelle, idéalement avant la nouvelle compagne de taille.

La carence magnésienne se manifeste également par un jaunissement ou rougissement du limbe de la feuille, mais l’aspect est différent de celui observé sur des vignes atteintes d’ESCA (voir photo ci-dessous). Les symptômes apparaissent généralement sur les feuilles du bas à l’approche de la véraison. Le cornalin et l’humagne rouge sont particulièrement sensibles à la carence manganésienne. Sans traitement, une carence magnésienne sévère peut conduire au dessèchement de la rafle. Afin d’y remédier, il est possible d’intervenir à l’aide de préparation foliaire en association avec vos prochains traitements.

Symptômes d'ESCA sur humagne rouge et Carence magnésienne sur cornalin


             

 

 

 

 


             

 

Service cantonal de l’agriculture