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Communiqué phytosanitaire no 06

31/03/2021 | Service de l'agriculture

Le stade de sensibilité du pommier à la tavelure est atteint. De plus, sur certaines parcelles la pression en oïdium est déjà élevée et les variétés très sensibles aux pucerons des galles rouges doivent être surveillées.
Il est également important de tout mettre en œuvre pour limiter l’apparition et le développement du feu bactérien en Valais.
 

Arboriculture

Phénologie à Châteauneuf

Les observations ont été effectuées le 29 mars.

Pommier stade BBCH 55 (boutons floraux deviennent visibles) à stade BBCH 57 (ouverture des sépales)
Poirier stade BBCH 56 (apparition des boutons floraux) 
Abricotiers stade BBCH 65 (pleine floraison) à stade BBCH 69 (fin de la floraison)
Cerisier stade BBCH 53 (éclatement des bourgeons) à stade BBCH 57 (ouverture des sépales)


Tavelure du pommier

Le stade de sensibilité du pommier à la tavelure est atteint (BBCH 54 à 56). Actuellement, il n’y a pas de risque d’infection. Les prévisions évoluent chaque jour; consultez régulièrement celles correspondant à la station Agrometeo la plus proche de chez vous (www.agrometeo.ch). Une protection avec des produits de contact n’est conseillée qu’avant les prochaines pluies.

Oïdium du pommier

Sur certaines parcelles, la pression en oïdium est déjà élevée. Etant donné les conditions météorologiques des prochains jours, une protection avant fleur avec un soufre mouillable, qui a également un effet partiel sur la tavelure, est conseillée sur les parcelles avec une pression moyenne. Les anti-oïdium spécifiques ne sont à utiliser qu’en en cas de températures insuffisantes pour le soufre ou sur les parcelles avec de fortes pressions. 

Feu bactérien

En 2019, le Valais a connu une très forte attaque de feu bactérien. En 2020, la maladie était de nouveau présente, mais dans une moindre mesure par rapport à 2019. Pour le moment, le Valais demeure zone protégée par rapport à cette maladie. Tous les efforts doivent être mis en œuvre pour limiter l’apparition et le développement du feu bactérien.

Dès le début de la floraison, il est vivement recommandé de suivre les prévisions des infections florales selon le modèle Maryblyt sur le site d’Agrometeo. En cas de risque, un traitement est fortement conseillé dans toutes les parcelles atteintes en 2019 et 2020, mais également dans toutes les parcelles localisées dans le secteur à risque.

Le Bion ou le Vacciplant, stimulateurs des défenses naturelles homologués avec un effet partiel contre le feu bactérien, doivent être appliqués au stade préfloraison (à partir du stade BBCH 56). Ce stade est atteint pour certaines variétés.

Comme en 2020, un système d’avertissement par sms en cas de risque d’infection florale est prévu pour les producteurs touchés en 2019 et 2020. Si des producteurs hors de cette zone souhaitent recevoir ces avertissements, ils peuvent s’annoncer auprès de Céline Gilli (celine.gilli@admin.vs.ch).

Pucerons sur pommiers

Les variétés très sensibles aux pucerons des galles rouges doivent être surveillées pour intervenir au besoin contre ce ravageur encore avant fleur. 

Pour le puceron cendré, une première surveillance des vergers est possible, mais difficile. En effet, les contrôles avant fleur doivent être effectués soigneusement, car seules les fondatrices et éventuellement quelques petites colonies sont visibles. Il est recommandé de se concentrer sur les parties basses des couronnes proches du tronc, d’où les infestations s’étendent par la suite. Le seuil de tolérance est de 0.5 à 1 % des inflorescences attaquées. Les traitements précoces, juste avant fleur, sont les plus efficaces. Dans tous les cas, ils doivent être appliqués avant l’enroulement des feuilles.

Veillez à prendre les précautions nécessaires pour ne pas nuire aux abeilles.

Hoplocampe des pommiers, poiriers et pruniers

Le début du vol des hoplocampes est imminent selon SOPRA. Sur les parcelles avec une forte attaque l’année dernière, les pièges englués blancs doivent être mis en place à raison de 2 à 3 pièges par variété afin de suivre le vol des adultes. 

Les captures sont cumulées par piège durant toute la floraison. Le seuil de tolérance varie selon la variété et l’importance de la floraison : 20-30 guêpes par piège sur des variétés sensibles ou si la floraison est faible; ou alors 30-40 guêpes par piège sur d’autres variétés ou si la floraison est abondante.

Les interventions se font juste après la floraison, selon les captures sur piège.

Capua

D’après SOPRA, les larves hivernantes de Capua sont actives et se développent. Les parcelles à risque doivent être contrôlées. Le seuil de tolérance est de 0.5 % des inflorescences attaquées. Différents produits de traitement peuvent être appliqués à différentes périodes pour lutter contre ce ravageur.


Service cantonal de l’agriculture