Anniviers

Dans la commune d’Anniviers, les trouvailles fortuites et les vestiges mis au jour lors d’interventions archéologiques attestent l’existence de plusieurs occupations allant du Néolithique à nos jours.

Chef-lieu de la vallée dès 1235, le village de Vissoie abrite encore à l’heure actuelle d’importants témoins de son bourg-médiéval fortifié. Parmi tous les vestiges connus, la tour appelée « le ballios » est certainement l’un des plus exceptionnel. Malgré sa destruction lors d’un incendie en 1880 et sa reconstruction en pierre, elle représente un atout exceptionnel pour notre compréhension des édifices médiévaux défensifs régionaux construits en bois.

Le village de Fang a bénéficié de plusieurs interventions, avec en premier lieu, l’étude d’un raccard effectuée en 2004. Les observations réalisées alors devaient vérifier si l’édifice disposait originellement d’un caractère religieux et s’il avait pu servir d’oratoire. Bien que plusieurs éléments appuient cette hypothèse, aucun ne permet toutefois de l’attester avec certitude.

Deux campagnes de fouilles sont ensuite organisées au lieu-dit « Tiébagette » par l’Institut d’archéologie et des sciences de l’Antiquité de l’Université de Lausanne en 2014 et 2015. Les travaux entrepris ont permis l’étude de douze habitations d’un hameau médiéval-moderne dont les vestiges, et notamment l’élévation des murs, sont remarquablement bien conservés.

Plus récemment, le lieu-dit « Les Gères / Tsanplan » à l’aval du village de Grimentz a fait l’objet de deux interventions d’urgence, en 2018 et 2019. Des niveaux allant de l’âge du Bronze au Haut Moyen Age y ont été mis au jour. Des murs faisant partie d’un système de terrasses d’habitat ou agricoles occupées entre l’âge du Bronze et le milieu du Second âge du Fer (entre 2200 et 200 av. J.-C.) ont pu être observés. Des sépultures du Second âge du Fer implantées dans ce même secteur ont également été documentées. Ces tombes à inhumation et vestiges de terrasses s’ajoutent aux sépultures découvertes à proximité de la chapelle St-Théodule en 1943. Parmi les tombes, l’une des plus anciennes était couverte d’un tumulus et une autre d’un tertre. Ces sépultures peuvent être considérées comme aristocratiques et sont parmi les plus hautes retrouvées dans le canton. Un lien entre la présence d’une population aisée et l’exploitation des riches ressources minières de la région, bien qu’impossible à prouver, peut être envisagé.

Enfin, il faut souligner la présence abondante de pierres à cupules sur l’ensemble du territoire communal. Aussi appelées pierres à écuelles, elles sont ponctuées de cavités circulaires mesurant quelques centimètres de diamètres et plus rarement de motifs géométriques. Gravées à même la roche elles semblent être décoratives ou utilitaires. Leurs fonctions et datations restent incertaines bien que des hypothèses d’ordre symbolique ou cultuelle aient été formulées et qu’une attribution à la préhistoire soit le plus souvent supposée.

Plusieurs rapports de ces interventions ainsi que les études qui en résultent sont mis à la disposition du public ci-dessous. Les fichiers sont consultables au format PDF.


Fang


Grimentz