Nendaz

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Dans la commune de Nendaz, les trouvailles fortuites et les vestiges mis au jour lors d’interventions archéologiques attestent l’existence de plusieurs occupations allant de l’âge du bronze à nos jours.

Parmi les vestiges les plus anciens découverts sur le territoire communal, une tombe à inhumation de l’âge du Bronze, entourée de dalles et renfermant une pointe de lance en bronze, aurait été mise au jour de manière fortuite dans les hauts de Basse-Nendaz à la fin du 19ème siècle. Plus récemment, des fragments de bois informes datés de la même période ont été découverts sur le col Cleuson à l’occasion d’un programme de prospection mené entre 2012 et 2014 visant à étudier le potentiel archéologique sur les cols des Alpes Pennines et Lépontines.

Deux bracelets valaisans de tradition typiquement indigène, aujourd’hui conservés au Musée National à Zürich, proviendraient de la localité de Clèbes. Bien que le contexte de leur découverte soit inconnu, ces éléments de parure s’ajoutent aux autres vestiges attestant la fréquentation du territoire communal durant la Protohistoire.

Plusieurs monnaies romaines ont également été mises au jour dans la commune. Deux d’entre-elles auraient été trouvées de manière fortuite dans un jardin à Basse-Nendaz au milieu du 19ème siècle. Deux monnaies supplémentaires, un Antoninien et un Maximien Hercules, ainsi qu’un récipient en céramique, tous découverts au milieu du 20ème siècle, proviendraient du village de Sornard. En 2016, des prospections effectuées entre le Mont Carré et La Tsermetta révèlent les vestiges de fondations appartenant à des constructions d’époque romaine, des clous de chaussure, une demi-monnaie ainsi qu’un fragment de récipient en bronze.

L’église de Saint-Léger a fait l’objet de plusieurs interventions archéologiques, dont une campagne de fouilles menée en 1966 à l’occasion de sa rénovation et une seconde en 1984. Celles-ci ont notamment permis l’étude des différents états successifs de l’édifice et la découverte de deux sépultures à inhumation, dont l’une à dalle, datant du premier millénaire de notre ère. À la chapelle primitive datée de la seconde moitié du 9ème ou du 10ème siècle constituée d’une abside et d’une nef relativement modeste, lui succède, au 11ème siècle, la première véritable église. Celle-ci est pourvue d’un clocher et bénéficie d’une nef dont la taille a été passablement agrandie.  Au cours de la première moitié du 14ème siècle, l’abside est remplacée par un sanctuaire carré et au 15ème siècle, le décor est renouvelé et le clocher surélevé. Finalement, entre 1882 et 1885, l’édifice est considérablement agrandi afin de pouvoir s’adapter à la croissance de la population de la commune.