Ardon

Dans la commune d’Ardon, les trouvailles fortuites et les vestiges mis au jour lors d’interventions archéologiques attestent l’existence de plusieurs occupations allant du Second âge du Fer à nos jours.

La majorité des découvertes archéologiques effectuées sur le territoire communal sont fortuites. En 1841 déjà, le curé de Rivaz met au jour des sépultures non datées et dépourvues de mobilier dans son vignoble situé en amont du village. Depuis, un certain nombre d’objets archéologiques livrés par le sous-sol de la commune ont été confiés à des Musées de Suisse romande.

Ainsi, une épée du Second âge du Fer « trouvée dans la montagne » et un fragment d’épée avec un fourreau en bronze sont acquis en 1899 par le Musée de Lausanne. Deux bracelets appartenant à la même période sont conservés au Musée de Genève. Le Musée de Lausanne possède également deux vases et deux amphores d’époque romaine provenant de la région d’Ardon. Une monnaie d’Agrippa (1er siècle av. J.-C.) aurait également été trouvée près du Mont Perron en 1917. Finalement, deux boucles d’oreilles, une chaînette en bronze et quelques objets supplémentaires découverts dans des tombes qui semblent dater du Haut Moyen Age, sont remis au Musée de Valère en 1904.

Deux autels votifs romains dédicacés, le premier dédié à Jupiter et le second à Mercure, sont mis au jour au nord de l’église Saint-Jean en 1894. Des vestiges appartenant à la même période étaient signalés dans ce secteur depuis 1836 déjà.

Grâce à l’archéologue cantonal François-Olivier Dubuis, l’église Saint-Jean et ses environs immédiats font l’objet de campagnes de fouilles dès 1959. Celles-ci permettent de révéler la présence de vestiges romains, interprétés comme faisant partie du large complexe d’une villa rustica, dans l’ancien jardin paroissial situé au nord de l’église.

Des fouilles entreprises à l’intérieur de l’église en 1970 y révèlent la présence d’un caveau funéraire ou d’un sanctuaire du 4ème siècle ap. J.-C. Celui-ci est transformé en oratoire à la fin du 5ème siècle ou au début du 6ème siècle ap. J.-C. et une première église y est implantée à la fin du 6ème ou au début du 7ème siècle ap. J.-C.

À l’occasion des travaux d’agrandissement du centre scolaire de Cordé effectués en 2019, plusieurs fosses à incinération d’époque romaine sont mises au jour. Ces découvertes suggèrent la présence d’une nécropole s’étendant sous la surface du centre scolaire qui pourrait être liée à la villa gallo-romaine découverte en 1960.