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Chapelle Notre-Dame de Lorette

09/08/2012


           

1. Quelques dates

 

1659                              Construction de la chapelle par la communauté de Bourg-St-Pierre, sur un fonds donné par Pierre Moret au prieur Jean Cabraz. (En 1659, la chapelle est dite « récemment construite ».[1])

1661 :                            La chapelle s’enrichit d’un tableau légué par le notaire Philibert Gay, métral de Bourg-St-Pierre (voir inscription en bas à gauche du tableau) ; il représente La maison de Nazareth transportée par des anges à Lorette.[2] Le tableau actuel est une copie de l’original par Antoine Hecht en 1814.

1663 :                            Acte de fondation de la chapelle.

                                      La chapelle est dotée grâce à des dons en argent et en biens-fonds. L’entretien est assuré par les offrandes des fidèles.

                                      Le nombre de messes fondées ira croissant. A partir de 1755, une partie des fonds de la chapelle servira d’ailleurs au fonctionnement de l’école, sise dans l’hôpital.

1665 :                            Bénédiction d’une cloche ; elle sera remplacée plus tard par la cloche actuelle, datée 1613 et provenant du Grand-St-Bernard.

1730 :                            Date gravée dans le bénitier en pierre, à droite de la porte.

1793 :                            Date figurant sur la peinture de l’antependium (st Joseph).

vers 1844 :                    Reconstruction de la chapelle (conservation du plan et des murs en bon état, réfection de la voûte). La chapelle est dite « réparée à fond ».

1928-1930 :                   Restauration de la chapelle.

1965                              Classement de la chapelle comme monument historique, afin de protéger l’édifice et le site remarquable où elle est construite.

 

 

2. Description architecturale

 

La chapelle est bâtie sur un plan simple : une nef de deux travées et un chœur légèrement plus étroit, à peine surélevé, de plan semi-circulaire. L’ensemble est couvert d’une même toiture, en ardoises.

A l’intérieur, la chapelle affiche discrètement le style baroque. Sous la voûte en anse de panier, percée par de profondes lunettes, court une corniche moulurée. Dans le chœur, les quatre lunettes convergent vers le même point. Toutes ces portions de voûte n’abritent pas des baies : la première travée de la nef n’est éclairée que par les petites ouvertures de la façade principale. Deux ouvertures plus grandes, en arc surbaissé, éclairent la seconde travée de la nef, et deux autres, le chœur. Une fenêtre axiale est masquée par l’autel. Les baies sont dépourvues de vitraux mais dotées de verres sertis dans un réseau de plomb en hexagone.

 


3. Mobilier

 

La chapelle abrite un autel baroque.

En son centre, il porte un tableau d’Antoine Hecht, peintre originaire de Willisau, présent en Valais entre 1808 et 1823. Peint en 1814, le tableau est une copie d’après l’original de 1661. Il représente La maison de Nazareth transportée par des anges à Lorette.[3] On y voit deux anges portant un édifice qui rappelle Notre-Dame de Lorette, sur lequel siège la Vierge avec l’enfant dans ses bras, entourée d’une nuée d’anges. En dessous est visible une ville (Nazareth ?). L’inscription qui figure en bas à gauche fournit le nom du donateur, sans doute le personnage représenté agenouillé au premier plan, soit le notaire Philibert Gay, métral de Bourg-St-Pierre, ainsi que le nom du peintre et la date, 1814.

L’autel comporte de chaque côté deux paires de colonnes, l’une renflée, l’autre torsadée, entre lesquelles ont trouvé place deux saints : celui de gauche semble être saint Pierre ; l’autre est imberbe. Leurs attributs manquent ou sont détériorés. L’autel est couronné d’une niche (vide), encadrée de rinceaux dorés.

L’antependium est une peinture sur bois représentant en son centre, dans un médaillon, saint Joseph ; il est représenté de profil, un lys blanc à la main (symbole de virginité). Le médaillon se découpe sur un fond bleu orné de grandes fleurs colorées. En dessous figurent l’inscription S. Joseph et la date 1793 (?).

 

4. Cloche

 

Selon les informations puisées dans les archives, la cloche actuelle date de 1613 et provient du Grand-St-Bernard. Elle a « dû succéder à celle qui a été bénite en 1665 sous les noms Maria Margareta. »[4]

 



[1] ASBM A, Fichier du chanoine L. Quaglia concernant Bourg-St-Pierre, chapelles.

[2] Selon le chanoine L. Quaglia (ibid.)

 

[3] Ibid.

L’inscription est la suivante :

« In honorem Dei, Beatae Virginis Mariae lauren.

fieri curavit D(iscretus) Philibertus Gay, Notarius Mistr(alis)

Burgi Sti Petri M(ontis) J(ovis) 1661.

Copié après original par Ant. Hecht ano 1814. »

[4] ASBM A, Fichier du chanoine L. Quaglia concernant Bourg-St-Pierre, chapelles.