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Communiqué phytosanitaire no 18

10/07/2019 | Service de l'agriculture

Vous trouverez dans ce communiqué différentes informations sur les maladies et ravageurs.

Restez vigilant par rapport au feu bactérien et signalez nous tout symptôme suspect.

La punaise marbrée a été capturée dans les pièges de notre réseau de suivi. Pour le moment, aucun dégât n’a été observé en Valais dans les vergers. Cette punaise peut également être gênante dans les zones urbanisées.

 

Arboriculture

Situation actuelle de Drosophila suzukii

Les captures dans les pièges restent faibles, 5 individus en moyenne par piège. Par contre le 70% des captures se situent dans des pièges du coteau de Saxon (4 pièges sur 19). Sur les cerises, deux pontes ont été observées sur 150 fruits contrôlés. Pour les variétés les plus tardives, un dernier traitement peut être appliqué, en respectant les délais d’attente, et si des pontes de D. suzukii sont présentes. Sur abricots, les premières pontes ont été observées sur Orangered, à Châteauneuf.
 

Carpocapse des prunes

Le vol de la deuxième génération a commencé. Une application d’un produit larvicide avec une bonne rémanence est à prévoir prochainement et sera à renouveler environ deux semaines plus tard sur les variétés tardives.
 

Feu bactérien

Des nouvelles parcelles de pommiers et de poiriers ont été diagnostiquées positives au feu bactérien dans la plaine de Bramois et à Uvrier. Les mesures d’élimination ainsi que les contrôles dans un rayon de 500 m autour des foyers sont en cours.

Pour rappel, les producteurs de la région concernée doivent contrôler systématiquement les cultures. En cas de doute, ne pas se déplacer dans d’autres cultures sans désinfection des outils, des chaussures et changement d’habits, ni se déplacer en véhicules agricoles de parcelle en parcelle.

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site www.feubacterien.ch
 

Halyomorpha halys

Des punaises marbrées ont été capturées dans les pièges du réseau de suivi. Elles s’attaquent à différentes cultures dont les arbres fruitiers, les petits fruits et les légumes. En Valais, aucun dégât causé par H. halys n’a été signalé pour le moment. Il est important de rester vigilant et de nous signaler des dégâts inhabituels.
 

Mouche de la noix

Les premiers individus ont été piégés. Le vol va se poursuivre jusqu’en septembre. La pose de pièges Rebell jaunes permet de limiter quelque peu ses dégâts. Un traitement au Thiaclopride ou Kaolin permet de réduire les attaques.
 

Cochenille farineuse

Nous sommes à la fin de la première génération. Nous capturons une grande quantité de mâles et les femelles fécondées pondent depuis quelques jours. Nous continuons nos contrôles afin de détecter les éclosions et l’essaimage des larves de la deuxième génération. Pour rappel, l’efficacité des traitements est optimale sur les stades larvaires mobiles.


 

Viticulture
 

Mildiou Oïdium

Depuis quelques jours nous observons sur l’ensemble du vignoble des symptômes de mildiou sur feuilles parfois conséquents, caractérisés par la présence de nombreuses taches de mildiou sporulant. Des symptômes sur grappe nous ont également été signalés (régions Miège, Saillon, Ardon, Riddes).

Dans cette situation où les infections se développent très rapidement, il convient d’effectuer fréquemment des contrôles dans les parcelles, de cisaillez régulièrement pour réduire l’inoculum, d’intervenir au sol dans les secteurs traités par hélicoptère, de resserrer les traitements (entre 10 et 12 jours entre deux interventions dans les vignes conduites avec produits de synthèses et 8 à 10 jours dans les vignes sans produits de synthèses dont le niveau d’infection est encore faible). Dans les parcelles traitées uniquement avec des produits de contact, il est nécessaire de renouveler l’application lorsque 20-25 mm de pluie sont tombés après le dernier traitement.

En cas de forte attaque et lorsque des sporulations actives sont visibles, choisissez des produits de contacts multi-sites tels que cuivre, folpet, pour protéger le jeune feuillage et les grappes. Pour les vignes conduites sans produit de synthèse, il est recommandé de traiter au cuivre (300 à 400 g/ha) tous les 4 à 5 jours selon les averses, les rosées et l’observation de l’évolution de la maladie sur la vigne.

Les symptômes d’oïdium sont encore peu présents en ce début de semaine, toutefois les conditions météorologiques sont extrêmement favorables au développement de cette maladie, il est très probable que des infections apparaissent ces prochains jours. C’est pourquoi nous vous recommandons vivement de contrôler attentivement vos parcelles et de ne pas dépasser 12 jours entre deux applications voir plus fréquemment en cas de forts orages pouvant lessiver les produits. En cas de symptômes sur grappe, rappelons qu’il est encore possible d’effectuer un poudrage au soufre (25 kg/ha) à condition que les températures soient supérieures à 25°C, que la luminosité soit bonne et en absence d’orage en fin de journée. Si ces conditions ne sont pas garanties durant 2 à 3 jours consécutifs, il est préférable de traiter avec un produit possédant un certain effet curatif contre l’oïdium (soufre mouillable, héliosoufre, Astor, Prosper ou Milord). Ces produits ayant une durée d’action courte (8 à 10 jours), il convient de renouveler rapidement la protection après leur application.

Le stade phénologique actuel (grossissement des baies avant fermeture de la grappe) est de 3 semaines plus tard en comparaison à l’année 2018.
 

Soins aux plantations

Les plantations de l’année doivent être protégées contre le mildiou et l’oïdium au même titre que les vignes en production. L’enracinement des jeunes plantations étant superficiel celles-ci doivent être irriguées, si l’arrosage se fait par aspersion, la protection du feuillage doit être renouvelée dans les 2-3 jours qui suivent. D’autre part, l’élimination par fauchage de la végétation sur et entre le rang limite le développement des maladies et la concurrence hydrique.
 

Drosophila suzukii

Aucune capture de D. suzukii n’a été enregistrée à ce jour dans le vignoble. Toutefois, rappelons qu’une lutte réussie contre l’oïdium constitue la première mesure, en évitant l’éclatement de baies pouvant conduire à des foyers de pourriture plus tard dans la saison. De plus, le défeuillage de la zone des grappes des cépages sensibles réduit les risques de développement de piqûre acétique.